Accords salariaux : les ventes de places donnent des arguments aux joueurs

On le sait, les négociations ont débuté entre l’association des joueurs et la NBA concernant le prochain accord collectif, qui doit avoir été signé d’ici fin juin 2011.

La première veut conserver les règles actuelles de rémunération et de contractualisation. Les seconds veulent baisser les coûts. Les derniers chiffres de vente de billets soutiennent plutôt la thèse des joueurs.

Rappelons-le : l’argent gagné par l’ensemble de la NBA est redistribué aux joueurs à hauteur de 57% du « chiffre d’affaires » (ou Basketball Related Income, BRI). Les propriétaires souhaitent à la fois diminuer ce ratio, et obtenir plus de souplesse dans les contrats (en limitant par exemple la durée des contrats garantis). Leur argument : la ligue perd de l’argent : $400 million pour 2009-10 selon David Stern. Selon les propriétaires, les comptes sont plombés par la masse salariale.

Quelle est la réalité des comptes de la NBA ?

Les joueurs répondent que la vision de la ligue est erronée, et critiquent sa méthodologie. Précisément, ils affirment que la ligue ne perd pas d’argent, et que les propos de Stern s’appuient uniquement sur une vision « comptable » et ne reflète pas la réalité.

A partir de là, chaque information sur les revenus de la ligue alimente un camp ou l’autre. La semaine dernière, le SportsBusiness Journal rapportait que le nombre d’abonnements pour la saison à venir avait augmenté de 50 000 par rapport à l’année dernière, soit +40%. En moyenne et à la fin de la semaine dernière, 23 équipes ont vendu 1 000 abonnements de plus qu’en 2009. Par ailleurs, le taux de renouvellement des abonnements est de 80%, en progression de 5%.

Ne pas briser la dynamique actuelle

Qui dit meilleure fréquentation dit plus de revenus, ce qui tendrait à dire qu’il y a plus d’argent et donc moins de raisons de restreindre les salaires. C’est du moins la position de l’association des joueurs de la NBA, qui s’est exprimée par la voix de Billy Hunter, son directeur exécutif :

De notre point de vue, c’est une indication que la ligue est une réussite éclatante. Une chose sur laquelle les propriétaires et l’union des joueurs peuvent s’accorder, c’est que le business de la NBA a une forte dynamique actuellement.

L’autre chose sur laquelle nous pouvons nous entendre, c’est qu’un échec à aboutir à un nouveau accord collectif et à empêcher un lockout donnerait un coup d’arrêt à cette dynamique.

Au petit jeu des négociations, chaque point compte. La route est longue jusqu’à juin, y compris à la table des négociations.