L’histoire retiendra que Lonzo Ball a démarré sa carrière sur une vilaine rouste. Dans ce très moyen derby de Los Angeles, les Lakers n’ont pas fait illusion, s’écroulant face à des Clippers (108-92) qui ont maitrisé leur sujet. Blake Griffin (29 points et 12 rebonds) et DeAndre Jordan (14 points et 24 rebonds) ont été trop puissants dessous. En face, Brandon Ingram est passé à côté (3/15 aux tirs), Lonzo Ball a été peu inspiré (9 rebonds, 4 passes mais seulement 3 points à 1/6) tandis que l’actif Larry Nance Jr. (14 et 12), Brook Lopez (20 points) et Jordan Clarkson (18) faisaient ce qu’ils pouvaient.
Lonzo Ball cueilli à froid
Le public du Staples s’est déplacé en partie pour voir ses débuts et Lonzo Ball est bien là pour ce match d’ouverture. Face à lui, Milos Teodosic et surtout Patrick Beverley, dans l’un de duels très attendus de la soirée. Pas de Ball ou de Brandon Ingram pour le tout premier panier de la saison des Lakers : une claquette dunk des familles de Nance Jr qui met tout le monde dans l’ambiance ! Le spectacle est pourtant de courte durée car les deux équipes se livrent à un concours de maladresses : marchers, mauvais tirs pris… Bien que rouillés, les Clippers rentrent quand même bien mieux dans leur match.
Danilo Gallinari et Teodosic commencent à mettre dedans pour le premier écart (11-4). Après six minutes de jeu, Beverley, pas venu là pour rigoler, décide de chauffer Ball en commettant une faute grossière. Sur la remise en jeu suivante, l’ancien Rocket obtient le retour en zone de Ball puis enchaîne avec une petite séance de trashtalk. « Welcome to the NBA Lonzo ! ». On repense aux propos de De’Aaron Fox avant la saison. Pour lui, les provocations de son père LaVar collait une « cible dans le dos » de Lonzo. « Pas seulement au niveau des meilleurs meneurs de jeu. Mais tous les meneurs de jeu. Patrick Beverley sera du genre : Ce gamin ne franchira même pas la ligne médiane. » Il avait vu juste.
La foudre Beverley, la maitrise de Teodosic
Actif au rebond, Lonzo Ball prend peu de risque avec le ballon, tant sur le drive qu’à la passe. Il est maladroit, comme son équipe (1/10 pour démarrer) mais aussi les Clippers, puisque tout le monde shoote à moins de 30% de réussite. Malgré cette stat, les Clippers se créent de meilleurs tirs. Griffin, sur une remontée de balle sans grosse opposition, fait remonter le pourcentage avec un gros dunk sur la truffe d’un Julius Randle pas du tout à son avantage ce soir…
Griffin score aussi à trois et c’est un 10-0 pour LAC (17-25). La rentrée de Clarkson, qui rentre absolument tout ses tirs (contrairement à Kuzma…), fait beaucoup de bien aux Lakers. Sa connexion avec Larry Nance Jr. fonctionne bien. Beverley est lui incroyable. D’une feinte à la Rondo, il élimine son défenseur pour scorer puis deux secondes plus tard… s’en va bloquer un alley-oop à l’autre bout du terrain ! L’illustration de l’intensité des Clippers, que leurs voisins n’ont pas.
L’écart grimpe à 30 points…
Malgré encore beaucoup de déchets de part et d’autre, les Clippers s’envolent au score (51-36). La faute à Griffin qui alterne les tirs primés et les sessions d’ « enfonçage » de Larry Nance Jr. dos au panier. Pendant ce temps, son compère Jordan continue sa moisson au rebond. Quel contraste avec Lopez…
Outre les deux tours, Milos Teodosic fait aussi son match. Maladroit, il ne prend pourtant que des bons tirs, joue dans le bon rythme, tout en contrôle, tel un vieux briscard NBA. Là où un Austin Rivers fait une rentrée assez ratée. De leur côté, les Lakers sont à côté de leurs pompes. Brandon Ingram ne met pas un pied devant l’autre, Brook Lopez abuse du tir de loin, et Lonzo Ball ne fait pas de miracle. Larry Nance Jr. et Jordan Clarkson surnagent. Mais les Lakers ne défendent pas. Pas assez. À l’instar de Lonzo Ball qui sort… en marchant sur Beverley seul à trois points, ou de ce pick horriblement défendu entre Lopez et Ingram qui se termine en dunk trop tranquille pour DeAndre Jordan.
Quelques minutes plus tard, on retrouve un Willie Reed tout sourire à la réception d’un alley-oop. Le score vient de grimper à +30 (95-65). L’ultime période ? Sans intérêt. Hormis pour voir les visages satisfaits des Clippers et le mauvais « body language » de leurs adversaires. Les débuts de Kentavious Caldwell-Pope ne devraient faire que du bien aux Lakers. Un match beaucoup plus abordable les attend dès ce soir, à Phoenix. Les Clippers affronteront ces mêmes Suns le lendemain.