Alors que les Warriors et les Wolves s’affrontent à 13h, pour leur deuxième match en Chine, Draymond Green semble inquiet. Les conditions du voyage ont perturbé la préparation des champions en titre, chahutés par des problèmes de passeport, des retards et de nombreux transferts. Pour l’ailier fort, ce n’est certainement pas la présaison idéale.
« Au bout du compte, ma santé va en prendre un coup », assure-t-il. « Votre forme et vos bonnes habitudes alimentaires sont affectées. Alors que la saison arrive, on veut préparer son corps et manger sainement. Mais tout ça est malmené et c’est un gros problème. On prend le training camp et on le coupe. Ce n’est pas habituel donc c’est un gros problème. Il y a davantage de risque de blessures, donc il faut être très professionnel. Les gars travaillent mais ce n’est pas comme l’entraînement habituel, avec un tempo différent. Le risque de blessure est plus élevé. »
Après le premier match face aux Wolves, Steve Kerr avait pesté contre l’état de forme de ses joueurs.
« C’est un super voyage, une super expérience, mais ce n’est pas une bonne façon de préparer la saison. Ça va. Après notre retour, nous aurons une semaine [avant le match d’ouverture, le 17 octobre] et je suis sûr que ça ira. Il faut faire ce qu’on peut. C’est une longue saison et si on n’est pas dans la meilleure condition physique pour l’ouverture, on y arrivera plus tard. »
S’ils sont nécessaires pour la promotion de la NBA à l’étranger, les matchs de présaison en Europe ou en Asie sont souvent perçus comme une punition par les équipes. Les Wolves pensent de leur côté que ces voyages peuvent les aider à cimenter leur groupe, mais du côté des Warriors, cette visite en Chine n’a pas l’air d’enthousiasmer grand monde.
Dans « The Jordan Rules », le journaliste Sam Smith rappelait d’ailleurs qu’en 1990, Jerry Sloan s’était beaucoup plaint des deux matchs joués par son équipe au Japon, face aux Suns. Le coach d’Utah expliquait ainsi que son équipe était revenue aux Etats-Unis complètement épuisée, perdant six de ses neuf premiers matchs. Craignant de se faire virer, il avait dû interrompre les entraînements pendant plusieurs semaines pour permettre à John Stockton, Karl Malone et leurs coéquipiers de retrouver leur souffle dans le calendrier infernal de la NBA.