Dix ans après, revoilà les Celtics avec un nouveau « Big Three ». Comme en 2007, une dizaine de joueurs ont fait leurs valises, et une décennie plus tard, le trio Pierce-Garnett-Allen laisse la place à Kyrie Irving, Gordon Hayward et Al Horford. En 2007, les jeunes Rajon Rondo et Kendrick Perkins complétaient ce trio, mais qu’en sera-t-il cette saison ?
En fait, Brad Stevens a choisi de prendre le problème à l’envers, et de se concentrer sur son deuxième cinq.
« Je pense que ça va alimenter nos discussions, et plus on le regarde avec nos jeunes, et plus ça va vraiment être au coeur de la discussion » explique le coach de Boston. « C’est pour cette raison que nous n’avons encore rien fixé. Ce que je veux dire, c’est qu’on a besoin d’un deuxième cinq où les joueurs se complètent aussi bien que le premier. Evidemment, trouver les joueurs qui complètent Al, Gordon et Kyrie est un point essentiel, mais il est peut-être préférable pour nos cinq meilleurs joueurs et ceux qui terminent les rencontres de ne pas les débuter. On va mettre à plat tout ça. »
« L’important, c’est de savoir comment chacun se complète »
Pour Brad Stevens, comme pour certains coaches, les noms des titulaires ne sont pas forcément importants.
« Pour moi, ce n’est jamais important de savoir qui commence, ou de savoir s’il s’agit des cinq meilleurs joueurs. C’est plus important de savoir comment chacun se complète avec les autres, et comment ils complètent vos meilleurs joueurs sur qui l’attention sera maximale. »
Brad Stevens prend l’exemple de Kelly Olynyk, un titulaire en puissance, pourtant utilisé comme doublure pour le bien de l’équipe. Le Canadien, parti au Heat, excellait face aux remplaçants adverses.
« Olynyk aurait pu facilement être titulaire ces dernières années, mais il était si unique comme intérieur remplaçant » rappelle le coach. « Il aurait été très bon comme titulaire, mais pour nous, il apportait une autre dimension quand il entrait en jeu. »
Marcus Smart ou Jaylen Brown pour épauler Kyrie Irving à l’arrière ?
Dans les faits, il y a donc deux inconnues : les postes de deuxième arrière et de deuxième intérieur. À l’arrière, le nom qui revient le plus souvent est celui de Jaylen Brown, mais Marcus Smart tape à la porte. Par sa polyvalence, il est le remplaçant idéal et il a le profil pour remplacer Avery Bradley dans le rôle du chien de garde du meilleur attaquant adverse. Sauf que Jaylen Brown est aussi prêt à remplir ce rôle.
« La NBA est rempli de talents incroyables, et beaucoup d’entre eux sont doués en attaque et mon boulot est de ralentir n’importe quel meilleur joueur de l’équipe adverse ».
Pour l’équilibre de ces deux cinq, Brad Stevens pourrait donc faire confiance à Jaylen Brown, et laisser Marcus Smart dans son rôle de couteau-suisse en sortie de banc. Ce dernier peut ainsi remplacer Kyrie Irving ou Gordon Hayward.
Pour le poste de deuxième intérieur, les formules sont encore plus nombreuses.
« Je pense qu’on peut partir sur quelques voies différentes, mais rien n’est figé » répète le coach de Boston. « Ce que je veux dire, c’est qu’on peut ajouter un autre intérieur comme Baynes. On peut aussi le faire avec Guerschon ou Theis. Ou alors partir sur un cinq plus petit avec Marcus Morris à côté d’Horford ou Jayson, ou Jaylen. »
Tout sera donc une question d’équilibre, et la présaison sert justement à ça. Comme Aron Baynes et Marcus Morris ont joué ensemble à Detroit, Brad Stevens pourrait profiter de cette expérience commune pour les garder dans le deuxième cinq. Ce qui laisserait Jayson Tatum débuter à l’intérieur avec Al Horford. À moins que Daniel Theis, par son shoot extérieur, ou Guerschon Yabusele par sa puissance et sa mobilité ne viennent bousculer les pronostics.