Anthony Randolph : « Je ne veux pas retourner en NBA pour m’asseoir sur le banc »

Dans une autre vie, il y a quatre ou cinq ans, Anthony Randolph se faisait plumer au cours d’endiablées parties de cartes organisées dans l’avion des Nuggets.

Mais ça, c’était avant ! À 28 ans, l’intérieur a désormais trouvé la paix intérieure.

« J’adore jouer au basket. Je veux jouer »

Naturalisé slovène pour donner une chance de médaille à Goran Dragic, Luka Doncic & Cie, l’intérieur américain a réussi dans sa mission. Une première médaille, d’or ou d’argent, tombera forcément dans l’escarcelle slovène ce soir.

Joueur du Real Madrid, Anthony Randolph pourra-t-il profiter de son bel EuroBasket pour retrouver une place en NBA ? C’est bien possible… mais pas à n’importe quel prix non plus !

« Je ne vais pas revenir en NBA juste pour dire que je suis en NBA », déclare-t-il sur ESPN. « Si j’y retourne, c’est en sachant que j’aurai un rôle et que je pourrai aider l’équipe à gagner. Je ne veux pas y aller pour m’asseoir sur le banc. J’adore jouer au basket, je veux jouer. »

Comme les Nando De Colo, Milos Teodosic et autres grandes stars d’Euroleague, Anthony Randolph prend trop de plaisir à gagner des matchs sur le Vieux Continent pour se brader dans la Grande Ligue américaine.

Selon Goran Dragic, sa place est cependant en NBA.

« Je pense qu’il devrait être en NBA. Mais c’est la vie. Il reconnaît qu’il ne ferait pas les mêmes choix maintenant, mais je crois qu’il a encore sa chance maintenant. Il peut jouer sur trois postes. C’est une énorme plus-value pour notre équipe. C’est un joueur très complet. »

« Je me sens mieux dans ma peau »

Et c’est en Europe que la mutation s’est opérée pour Anthony Randolph. L’ancien des Warriors et des Nuggets a musclé son jeu, il a appris à résister aux luttes intérieures et a tout simplement pris du plomb dans la cervelle aussi.

« Pour être honnête, je suis tombé de mon piédestal [en quittant la NBA]. Je devais revenir aux fondamentaux. C’était une expérience nouvelle mais ça m’a permis de me rendre compte ce pourquoi j’avais commencé le basket. »

Au Lokomotiv puis au Real, il a appris quelles étaient les véritables exigences du jeu au plus haut niveau. Sous la houlette d’Igor Kokoskov, l’assistant de Quin Snyder à Utah, au sein de la sélection slovène, Anthony Randolph s’éclate.

« De manière générale, je me sens mieux dans ma peau. J’étais trop jeune, je ne savais pas qui j’étais en tant qu’individu. Maintenant, je le sais. Tout ce que je veux, c’est jouer au basket, profiter de ce qui m’arrive. Je suis bien en Europe, et advienne que pourra. »

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