Est-ce que les Warriors l’auraient emporté si Kawhi Leonard était resté sur le parquet jusqu’à la fin du match ? On ne le saura jamais, et Golden State est un véritable miraculé, capable de s’imposer après avoir compté jusqu’à 25 points de retard !
Pour Draymond Green, c’était le match dont avait besoin son équipe…
« C’était en fait un Game 1 parfait. On s’est pris une droite dans la bouche, mais on a réussi à gagner » a réagi l’ailier fort des Warriors sur le plateau de SportsCenter. « On peut désormais aborder le Game 2 en sachant combien cette équipe est bonne. Cette équipe sortait tout juste d’une série où ils ont dû se battre pour en prendre le contrôle. Pour notre part, la nôtre était un peu plus light. Jouer une grande équipe et prendre une telle droite va nous permettre de relever notre garde et de débuter un peu mieux. Ce sera important pour nous. »
« On a eu besoin de reprendre notre souffle »
Sans faire offense à Stephen Curry et Kevin Durant, Draymond Green est apparu comme le véritable baromètre de son équipe. Lorsqu’il n’est pas au mieux, en attaque comme en défense, les Warriors n’ont plus le même visage. En attaque, il n’a pas été la plaque tournante habituelle, tandis qu’en défense, il a pris des fautes bêtes. La semaine de repos peut justifier cette entame catastrophique face à des Spurs qui étaient dans le rythme de la série face aux Rockets.
« J’étais mauvais » résume-t-il à propos de sa première mi-temps. « Je manquais de jus pendant toute la première mi-temps. On en manquait tous, et les Spurs en ont profité pour nous mettre des droites. On a eu besoin de reprendre notre souffle et notre rythme. »
Au retour des vestiaires, Stephen Curry prend feu, la défense des Warriors monte d’un cran, et surtout Kawhi Leonard se blesse…
« Même s’il est impossible de savoir ce qu’aurait donné la suite, je serais un idiot si je disais que ça n’a pas eu d’influence » a-t-il expliqué après la rencontre. « C’est l’un des rares joueurs capables de faire la différence. Cependant, on avait commencé à imposer notre rythme. On a accéléré le jeu, on était plus agressif, et la sortie de Kawhi n’a rien changé à cela. »
Redevenu le leader défensif de sa formation, Draymond Green livre un combat musclé à LaMarcus Aldridge. Si bon en première mi-temps, l’ancien intérieur de Portland n’arrive pas à prendre le dessus sur Draymond Green, ou alors sur des exploits et des tirs chanceux. Même la technique, sévère, sifflée contre lui ne fait pas dérailler le Warrior.
Il est dans son match, et son intensité va être récompensée.
« On était un peu endormis »
Malgré ses cinq fautes, il va peser sur l’issue de la rencontre en fin de match avec des rebonds offensifs, des paniers, sa défense… Du Green pur jus qui insiste sur le fait que les Warriors n’ont jamais pris les Spurs à la légère.
« Tous les ans, les Spurs sont bons, voire une super équipe. Et je n’ai pas cru Popovich lorsqu’il a dit que la seule solution pour nous battre était de prier. Ils ne se battent jamais eux-mêmes. Ce sont des champions NBA. On doit juste mieux débuter le match. On était un peu endormis, et on doit être plus concentrés. »
Dans la deuxième manche, les Spurs pourraient être privés de Kawhi Leonard, comme dans le Game 6 face aux Rockets qu’ils avaient gagné de 39 points. Et ça, Draymond Green le sait bien…
« On va regarder ça de près, et plus particulièrement leur jeu axé sur LaMarcus Aldridge. Si Leonard n’est pas là, ils vont jouer encore plus sur lui que ce soir, et il faudra y penser. Mais le plus important, ce n’est pas uniquement de se focaliser sur lui car Patty Mills va mettre 15 pts, Danny Green va en mettre 16, Simmons va en mettre 16… Et c’est comme ça qu’on perd un match. »
En clair, un Warrior averti en vaut deux.