Il existe deux lectures de la saison de Al Horford à Boston : une première positive puisque son arrivée devait faire passer un palier à la franchise et c’est chose faite avec une première place à l’Est et un second tour contre les Wizards, et une seconde négative avec une production chiffrée insuffisante pour un joueur si bien payé.
L’intérieur a posé ses valises chez les Celtics avec quatre années de contrat pour 113 millions de dollars, et ses 14 points à 47% au shoot, 6.8 rebonds et 5 passes de moyenne pour 68 matches semblent tout de même légers.
« Même sans marquer, il permet aux autres de briller »
Sauf qu’en playoffs, il a élevé son niveau de jeu avec 16.1 points à 62%, 8.6 rebonds et 7 passes par match.
Dans le Game 1 contre les Wizards, il est même devenu le premier pivot depuis Hakeem Olajuwon en 1995 à finir une rencontre de playoffs avec 20 points et 10 passes. C’est d’ailleurs dans ce domaine qu’il a le plus brillé cette saison : la passe et l’organisation du jeu, dans un rôle « à la Marc Gasol », de plaque tournante en attaque.
« Il y a des moments dans une rencontre où je n’ai pas besoin de porter la balle, je laisse Al le faire », se réjouit Isaiah Thomas à ESPN. « On sait qu’il va réussir une bonne action. Il a un énorme Q.I basket. Même sans marquer, il permet aux autres de briller, il offre des espaces, il sait où sont placés les joueurs. »
L’ancien des Hawks a donc choisi le meilleur moment pour évoluer à son meilleur niveau et justifier son salaire.
« Al fait de grands playoffs », estime Brad Stevens. « Il a été bon cette saison. On a souvent parlé du fait qu’il ne remplissait pas forcément la feuille de statistiques mais pour un joueur comme lui, tourner à 15 points, c’est comme tourner à 25 points pour d’autres. »
L’importance de l’intérieur est donc visible pour les Celtics avec ses qualités techniques, son sens du jeu, sa justesse et son expérience en playoffs (81 matches). Pas besoin pour lui de marquer 30 points et prendre 15 rebonds pour peser.
« Il apporte le leadership d’un vétéran », avance Jae Crowder. « Il ne force rien, il prend ce que la défense donne. On s’appuie beaucoup sur lui et pas seulement dans la feuille de match. C’est une clé de notre équipe. »