Le Game 2 de la série entre Houston et Oklahoma City a illustré tout ce qui divise dans le jeu du Thunder. Omniprésent, Russell Westbrook a d’abord porté son équipe avant de monopoliser le ballon en fin de match. Avec son 4/18 dans le money time, il a même établi un record… de tirs manqués sur un quart-temps en 20 ans de playoffs.
Un problème à régler pour Billy Donovan ? L’entraîneur ne le voit pas comme ça.
« Soyons honnêtes : quand Russell n’est pas sur le terrain pour nous, il y a une différence », assure le coach.
En effet, c’est en profitant du repos du meneur à la fin du troisième quart-temps que les Rockets ont pu passer un 12-3 afin de recoller au score à l’entame du dernier round. Mais avec un Usage Rate (nombre de possessions qu’un joueur utilise pour lui-même sur le terrain) de 52% depuis le début des playoffs, Russell Westbrook explose tous les records en la matière. Jusqu’à présent, personne n’avait ainsi jamais atteint la barre des 40% en playoffs.
Pour son coach, le meneur a néanmoins gagné ce droit.
« J’ai une confiance énorme en Russell après l’avoir vu pendant 82 matchs cette saison et l’avoir vu terminer les matchs et faire tout ce qu’il a fait. Je lui fais confiance lorsqu’il a la balle pour faire les bons choix ».
Billy Donovan ne veut donc pas s’emballer après cette fin de match ratée et prêche plutôt pour la pondération.
« Parfois, quand la balle rentre, les gens disent : ‘Wow ! C’est incroyable !’ ou ‘Est-ce qu’il est le meilleur joueur en fin de match ?’ Puis quand ça ne rentre pas : ‘Est-ce qu’il prend trop de tirs ?’ Je pense qu’il y a un équilibre à trouver. Est-ce qu’on aurait pu avoir de meilleurs tirs et une meilleure circulation de balle ? C’est certain. Est-ce qu’il y a d’autres tirs et d’autres actions qu’il a réalisés et que je ne regrette pas ? C’est certain aussi. On cherche toujours un équilibre pour pouvoir fonctionner collectivement aussi bien que lui ».