Bernard King souffre pour Carmelo Anthony

Depuis hier, les Knicks sont officiellement éliminés de la course aux playoffs et ce pour la quatrième année de suite. Une déception énorme pour une franchise qui a récupéré Joakim Noah, Derrick Rose et Courtney Lee lors de la dernière intersaison. Au coeur de la tempête, Carmelo Anthony a vécu une saison compliquée entre ses dissensions avec Phil Jackson, les bruits de transfert et des résultats douloureux sur le terrain.

« À chaque fois que je le vois jouer, je compatis pour lui »

Une situation que connaît bien Bernard King, prédécesseur de Carmelo Anthony aux Knicks entre 1982 et 1987. Aussi talentueux fut-il individuellement, l’ailier n’a lui-même jamais été titré et son parcours avec New York, décevant collectivement, ressemble fortement à celui de son cadet avec deux qualifications en playoffs seulement et une saison blanche en raison d’une blessure au genou. Forcément, le Hall of Famer se retrouve en Carmelo Anthony.

« À chaque fois que je le vois jouer, je compatis pour lui », a t-il confié à Newsday. « Je sais que Carmelo se plait ici à New York. Je crois pouvoir imaginer ce que cela provoque chez lui de devoir penser à éventuellement partir de New York, aller ailleurs pour poursuivre cet objectif du titre. Non pas qu’il veuille que cela se produise, il veut gagner le titre ici. »

« Je sais ce que c’est d’essayer de porter son équipe »

D’après Bernard King, les critiques à l’égard de l’ailier des Knicks sont infondées au regard de son implication sur le terrain. Pour lui, cette situation se rapproche du sacerdoce.

« Je crois que sa manière de gérer tout cela se voit chaque soir : il vient jouer et contribue chaque soir qui passe », renchérit-il. « C’est de cette manière que l’on gère une telle situation, en étant le meilleur joueur possible chaque soir sur le terrain. Je sais ce que c’est d’essayer de porter son équipe. C’est dur. Quand vous ne gagnez pas, c’est vraiment, vraiment difficile. »

Enfin, Bernard King considère que la star new yorkaise a adopté un comportement digne dans cette zizanie ambiante et la responsabilité de cet échec est selon lui plus collective qu’individuelle.

« Il a particulièrement bien géré la pression, finalement. Je suis juste déçu qu’il n’ait pas eu l’effectif autour de lui pour lui permettre de passer le prochain niveau et concrétiser son désir de gagner un titre. »