Si la ligue était amenée à créer un trophée « montagnes russes », les Bulls seraient à coup sûr bien placés pour l’obtenir. Trois défaites, quatre victoires… et quatre défaites de rang avec ce nouveau revers concédé à domicile face aux Rockets. Cette nouvelle série noire, contre deux adversaires costauds (Clippers et Rockets donc) et deux autres à leur portée (Magic et Pistons), tombe au plus mauvais moment pour les Bulls. À une quinzaine de matches de la fin de la saison, ils viennent ainsi de lâcher la huitième place aux Bucks.
Pour leur leader Jimmy Butler, auteur de 16 points cette nuit, l’important est de rester dans son rôle. Et cela, malgré un coaching parfois déroutant.
« Je pense que tout le monde essaie de jouer son rôle, estime l’ailier. C’est dur parce que nous jouons avec beaucoup de gars. Soir après soir, vous ne savez pas qui va avoir les minutes, avec quel cinq. C’est dur mais nous devons continuer à jouer. Peu importe le rôle attribué chaque soir, tu dois assurer dans ce rôle. Je ne vais pas dire que c’est facile mais tout le monde doit être prêt. »
Le all-star vise clairement les rotations de Fred Hoiberg. Depuis le début de la saison, le coach est toujours à la recherche de la solution miracle. Il tente beaucoup, sans beaucoup hiérarchiser. Cette nuit, pas moins de 12 joueurs ont joué 13 minutes ou plus, dans un blowout, certes. Un poste incarne encore et toujours cette distribution brouillonne de minutes : celui du meneur de jeu. Jerian Grant, Rajon Rondo, Cameron Payne, Michael Carter-Williams, tous ont participé à la débâcle cette nuit.
« C’est dur parce que les gars ne savent pas combien de temps ils vont jouer, réagit Dwyane Wade. Jerian a joué deux minutes avant de sortir ; mentalement, c’est dur pour les joueurs. Quand tu fais ça avec de jeunes joueurs, c’est dur de les remettre dedans. »
Pour D-Wade, c’est à chacun de savoir s’adapter à la situation.
« On adhère à ça. Nous sommes une équipe, on gagne ensemble, on perd ensemble. Peu importe qui Coach met sur le terrain. On doit juste être préparés. C’est dur aussi pour le staff, après avoir fait ce trade (avec le Thunder), de savoir qui va jouer. On doit coller les morceaux. »
Depuis ce fameux échange, les Bulls n’ont gagné que trois matches sur huit. Ils doivent remonter la pente. Déplacements à Boston puis à Charlotte, réception de Memphis, puis match à Washington… Le calendrier qui arrive ne va pas leur faciliter la tâche.