Dario Saric renverse le « Rookie wall »

À cette période de l’année, le fameux « Rookie wall » est censé frapper de plein fouet les premiers années de la ligue. Chez Dario Saric, c’est tout l’inverse. La pépite croate des Sixers n’a jamais été autant performante qu’en ce moment. Dans les chiffres, cela se traduit par 16 points (46% dont 31% à trois), 7 rebonds et 2 passes de moyenne sur les 10 derniers matches, toujours en sortant du banc. Et même près de 21 points sur les cinq derniers matches. Cette nuit encore, dans la courte défaite à Boston, il a terminé meilleur scoreur de son équipe avec 20 points, en plus de 11 rebonds.

« Bien sûr que c’est plus facile après deux ou trois mois »

À la manière d’un Kristaps Porzingis, Dario Saric est d’une mobilité impressionnante pour sa taille (2m08). Capable de driver et finir près du cercle, il peut aussi sanctionner derrière l’arc. Des qualités qui ne sont d’ailleurs pas sans rappeler celle de son coéquipier au même poste, Ersan Ilyasova. Ses prestations lui ont récemment valu d’être nominé parmi les candidats au titre de joueur de la semaine. Aux côtés de LeBron James, Blake Griffin, James Harden…

« Je peux dire que je suis fier de moi, d’être dans ce groupe de joueurs qui sont vraiment, vraiment bons, des stars de cette ligne », se félicitait Dario Saric. « C’est une motivation supplémentaire pour continuer à travailler, être meilleur chaque jour et à chaque match. »

Titulaire en début de saison, l’intérieur avait finalement gagné le banc et semblé peiner à trouver sa place dans le groupe. Dario Saric reconnait qu’il lui a fallu un peu de temps pour s’adapter au rythme NBA.

« Bien sûr que c’est plus facile après deux ou trois mois. Tu peux trouver les trous dans les défenses adverses, tu apprends à défendre, comment te positionner en attaque et en défense. »

« Si Joel n’était pas là, on devrait considérer Dario pour le titre de rookie de l’année »

Pour son coach Brett Brown, c’est aussi une histoire de confiance.

« Je pense qu’il grandit et qu’il joue avec une vraie confiance. J’ai le sentiment que ces dernières semaines, on l’a vraiment vu s’épanouir. Il y a quelques temps, nous discutions du fait que Dario était dans le rookie wall. On devrait tous se rappeler cette conversation. Il est sorti de ce creux que beaucoup connaissent dans la ligue. »

Le coach fait référence à une série de matches, à la mi-décembre, où Dario Saric a vu son rendement baisser drastiquement. Un coup de moins bien qui semble désormais bien loin. Aujourd’hui, le Croate est le deuxième meilleur rookie de la promotion… (loin) derrière son coéquipier et compère de raquette Joel Embiid.

« Si Joel n’était pas dans cette ligue, on devrait considérer Dario pour le titre de rookie de l’année », estime Brett Brown. « Comme on devrait tous s’intéresser à ce qu’il est en train de faire en tant que rookie. »

On ne prend pas trop de risque en pariant que les deux hommes seront élus dans le meilleur cinq rookie de la ligue. Et dire qu’un troisième larron, un certain Ben Simmons, aurait pu se joindre à eux…

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.