Avec 9 victoires en 10 matches, et même diminués, les Celtics sont vraiment l’une des équipes les plus coriaces à aborder en ce moment. Utah en a fait les frais cette nuit dans sa propre salle. Portés par les 29 points de Thomas, ainsi que sur les grosses partitions de joueurs du banc (Green et Olynyk en tête), les Celtics s’imposent face au Jazz (112-104) avec un écart qui ne traduit pas la maîtrise du sujet des hommes en vert. Malgré les 31 points de son leader Hayward, le Jazz n’a jamais réussi à imposer sa patte défensive. Il concède sa deuxième défaite de suite, après quatre succès de rang.
Utah, la meilleure défense de la ligue ? Voilà qui ne semble pas le moins du monde effrayer ces Celtics, venus faire sauter ce verrou défensif. Ils y parviennent sans trop de difficulté grâce à leur inévitable leader, Isaiah Thomas. Le meneur score derrière l’arc, puis vient « narguer » Gobert avec un petit tir au-dessus de lui à trois mètres. Un autre drive terminé main droite, puis un autre tir primé dans la foulée, et voilà le all-star à déjà 11 points. En face, Utah s’appuie sur son étoile locale Hayward, adroit de loin, et bien aidé par un Favors bien en rythme (20-24). Le Jazz connait une fin de premier quart compliquée à cause du banc d’en face, emmené par Green et Olynyk. Ce dernier, à quelques dixièmes du buzzer, est d’ailleurs à la finition (après un marché énorme…) d’une contre-attaque à trois contre un en faveur de Boston. Mais où est passé le repli défensif d’Utah (23-33) ?
Gerald Green, shooteur fou
Cette question va occuper une partie de la soirée de Quin Snyder. Car sa défense prend littéralement l’eau dans la seconde période, tandis que Boston prend feu. Un homme surtout : Gerald Green. Le dunkeur fou est chaud patate. Il enchaîne les tirs à mi-distance, à 4/5 mètres, en sortie de dribbles et quasiment tous du même poste. Horford n’est pas en reste côté adresse extérieure (34-53). En face, Utah ne parvient plus à rentrer un tir. Muet pendant cinq minutes sans panier, il retrouve un peu d’allant avec 6 points consécutifs de Boris Diaw, puis un bon tir dans le corner d’Hayward (43-55). C’est sans compter sur ce diable de Green qui, pourtant mal embarqué, score à nouveau, cette fois derrière la ligne à trois points (43-58).
Utah repart bien avec un 8-0 pour redémarrer après la pause. Mais sa défense peine à aller chercher les shooteurs de Boston. Olynyk en profite pour envoyer plusieurs brindilles de loin. Même James Young s’y met alors qu’il est contesté (58-72). Que faire face à une équipe qui va shooter à 60% de réussite durant tout le match ? La frustration commence à s’installer côté Jazz. À l’image de ce drive hasardeux de Gobert, qui vient s’empaler sur Olynyk sans obtenir la faute. Bon gré mal gré, Utah ne pointe qu’à 12 points à l’entame des dernières 12 minutes (65-77).
Thomas, maître du money time
L’entame de ce quatrième quart-temps est catastrophique pour les locaux. Horford score à trois points, puis Thomas, voyant son heure arriver, l’imite en transition : ce 8-0 fait mal au dent (65-85). Boston est bien plus en place défensivement, en multipliant les coupes sur les lignes de passes. En pleine confiance et réussite, les Celtics ne ratent rien. Illustration est faite par ce tir de Young qui finit par tomber dans le cercle. En face, le tir primé de Hill fait in and out. Tout le symbole d’une soirée où tout réussit à l’un, tout l’inverse à l’autre. Hill, Hayward et Gobert tenteront bien un run en toute fin d’un match où ils n’ont jamais mené. Trop peu trop tard. Boston s’impose sans difficulté.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.