Les Celtics sont sur les nerfs ces temps-ci. Cela s’est vu cette nuit au cours d’un match ô combien électrique dont ils sortent vainqueurs des Rockets (120-109), après trois défaites consécutives. L’homme fort côté Celtes a bien évidemment été Isaiah Thomas, avec ses 38 points et 9 passes, injouable dans le dernier quart-temps, comme à son habitude. Boston a également pu compter sur l’énorme match de Jae Crowder (23 points et 10 rebonds) qui a fait vivre à un enfer à James Harden (30 points et 12 passes certes, mais 6/18 aux tirs et 7 ballons perdus).
Pour ce match, Houston a sans doute à cœur de se racheter après la déferlante subie deux jours plus tôt à Milwaukee, là où les Rockets ont dû rester un jour de plus pour cause de météo capricieuse, avant de gagner le Massachusetts. Privés d’Eric Gordon (pépin au dos), les Rockets démarrent par un festival de maladresse derrière l’arc. Ils s’en remettent au pick and roll en tête de raquette entre Harden et Capela, qui va fonctionner tout au long de la soirée. Le barbu est plus inspiré à la passe que pour créer son propre tir. Il force même carrément le shoot devant Jaylen Brown, titularisé chez les verts à la place de Smart après son comportement pas très smart justement à Washington : airball. En face Thomas est déjà bien dans le coup. Il enchaîne les finitions près du cercle, et les passes spectaculaires à une main vers ses intérieurs. Ce premier quart-temps, serré (24-27), est malgré tout marqué par beaucoup de maladresses et de ballons perdus de part et d’autre. Et un faux rythme.
Les Celtics s’agacent contre les arbitres
Le second acte gagne en fluidité. Il est marqué par l’excellente rentrée de Sam Dekker (encore 15 points en sortie de banc) capable de marquer près et loin du cercle. Avec Thomas sur le banc, l’écart gonfle (33-44). Son retour sur le parquet dynamise les siens. C’est là qu’une mauvaise séquence en lien avec les arbitres démarre. Sous les yeux d’un certain Joe Crawford présent dans le public, plusieurs coups de sifflet litigieux en défaveur des locaux surviennent. Après une faute discutable de Jerebko (déjà sa 4e !), qui jouait le passage en force devant Harden, Brad Stevens est sanctionné d’une technique. Houston capitalise peu avec un Capela cata sur la ligne (2/7) ! Quelques possessions plus tard, nouveau coup de sifflet en faveur d’Harden sous les huées du Garden. Cette fois, Smart, le fautif, râle : technique à nouveau. Sur cette première période, les Rockets auront droit à… 26 lancers-francs ! Le litige n’empêche pas Al Horford (20 points et 9 rebonds sur le match) de scorer au buzzer de la pause à trois points (52-58). Le genre du panier qui fait du bien.
Crowder étouffe Harden
Ce même Horford démarre fort la troisième période : hook, gros dunk ou nouvelle finition près du cercle, toujours parfaitement servi par Thomas (71-66). Crowder poursuit son chantier défensif avec une interception et la contre-attaque dans la foulée. À cause de lui, Harden passe vraiment une sale soirée… Même si l’écart ne grimpe pas beaucoup, Boston a clairement mis la main sur le match. Résultat, Harden s’agace et échange quelques doux mots avec le jeune Dekker sur un temps-mort.
Le crunch time approche. Tout le monde attend de voir à l’œuvre Thomas. Le lutin vert répond bien présent. Il enfile un trois points puis multiplie les agressions et finitions près du cercle. Beverley n’arrive pas à le contenir. Tout le contraire de Crowder sur Harden. Le barbu, sans doute frustré par sa soirée, donne un sale coup à Jerebko, qui met la bouche du Suédois en sang. Faute flagrante niveau 1 pour Harden.
Stevens joue small ball pour terminer le match. Horford au pivot, l’indispensable Crowder, et son trio de petits Thomas-Smart-Rozier. Malgré le déficit de centimètres, ils s’arrachent au rebond offensif notamment ! L’ultra domination des C’s dans le secteur (48-30) est l’une des clés de la rencontre. Rozier score de loin après une nouvelle bonne fixation de Thomas (107-100). Mais la superstar des Rockets rétorque, sans doute trop peu trop tard. Comme un symbole, Crowder hérite de la grappe derrière la ligne à trois : dagger.
Malgré six joueurs à 11 points ou plus, Houston paye sans doute sa trop courte rotation (8 joueurs utilisés) en l’absence de Gordon. Et paye aussi la faillite de son leader, dont les 30 points font office de trompe l’oeil tant il a été gêné par vous savez qui. Pour Boston, ce succès permet de maintenir la pression sur Cleveland et Toronto qui ne sont plus très loin au classement. Les Celtics peuvent enchaîner vendredi face à Orlando. Houston poursuivra son road trip à Philadelphie.