Les Raptors donnent une leçon aux Bucks

Sur son parquet, Toronto n’a fait qu’une bouchée des Bucks en s’imposant facilement 122-100. Portés par le trio Lowry-DeRozan-Ross, 73 points à eux trois, les Raptors enchaînent une neuvième victoire en dix matches, et ils confirment qu’il possèdent l’attaque la plus efficace du moment. Les Bucks, malgré le réveil impressionnant d’Antetokounmpo (30 points, 8 rebonds, 5 passes et 3 interceptions) en seconde période, étaient beaucoup trop tendres défensivement pour lutter. C’est la troisième défaite de suite.

Avant l’entame de ce match, une stat en dit long : Toronto a gagné 11 de ses 12 dernières confrontations face à Milwaukee. Histoire de respecter cette « tradition », les locaux ne tardent pas à imposer leur rythme. Les premiers ballons vont vers Jonas Valanciunas. John Henson est trop léger pour contenir le puissant pivot lituanien. La défense intérieure des Bucks est déjà en souffrance, tout comme son repli, incapable de contenir les transitions canadiennes. Par deux fois, DeMarre Carroll sanctionne à trois points (16-8). Et dire que le tandem Lowry-DeRozan n’a toujours pas pris un tir après six minutes de jeu…

La défense des Bucks voit rouge

Greg Monroe est envoyé au charbon pour apporter un peu de viande dans la raquette de Milwaukee. Et pour soutenir un Jabari Parker esseulé au scoring (27 points au total) jusqu’ici. Pas le temps de respirer : Lowry, Patterson puis Ross enchaînent les brindilles à trois points (38-25). Déjà huit à ce moment du match ! La plupart de ces tirs sont ouverts. En déroulant un basket sans fioritures, Toronto pulvérise la défense adversaire. Kidd tente bien de lancer Thon Maker sous le cercle, c’est raté. Ross prend feu, Nogueira et Patterson sont dans tous les bons coups. Les fans des Bucks ont de quoi être verts.

Parker et Monroe assurent malgré tout la marque, alors que Giannis Antetokounmpo a, semble-t-il, oublié son basket dans le Wisconsin. Le score à la pause est sans appel : 69-49. Hyper incisif, DeRozan est d’une efficacité décapante : déjà 16 points avec seulement 3 tirs tentés, et aucun tir raté nulle part (9/9 sur la ligne des LF).

Le réveil grec

La suite ? Sensiblement la même chose au retour des vestiaires. DeRozan continue de s’enfoncer dans toutes les brèches et de scorer à tout va. L’écart continue de grimper (75-51) jusqu’à ce qu’un joueur montre le bout de son nez : le « Greek Freak ». Agressivité vers le cercle, tirs en périphérie, rebond offensif, fixation passe… Antetokounmpo s’occupe de tout et prend le match à son compte. Et ça marche ! Dans le sillage de sa pépite, Milwaukee ne pointe plus qu’à 10 points à l’entame de l’ultime période (92-82).

Les espoirs d’un comeback complet sont vite douchés par un Terrence Ross, à l’instar du Grec, IN-TE-NA-BLE. L’arrière remplaçant score 10 points consécutifs… avant de rater un windmill tout cuit en contre-attaque ! Dans la foulée, Lowry, véritable métronome de la soirée, envoie deux nouvelles bombes à trois points (109-88). C’en est fini des Bucks.

Avec ses 25 points, son meilleur total de la saison, Ross a parfaitement secondé DeRozan, auteur lui de 30 points avec seulement 11 tirs et un parfait 15/15 sur la ligne. Malgré un coup de moins bien dans la troisième période, Toronto, très adroit, n’a jamais été inquiété par les Bucks. Milwaukee, à l’image de son possible futur all-star Antetokounmpo, peut se mordre les doigts d’avoir raté sa première mi-temps.

La franchise du Wisconsin accueillera les Bulls ce jeudi, tandis que les Raptors se rendent à Philadelphie un jour plus tôt.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.