De la friture sur la ligne entre Hassan Whiteside et Erik Spoelstra

16 pts, 24 rbds, 1 contre. En deux matches Hassan Whiteside vient de produire le genre de stats qu’il peut faire sur un seul, preuve par les chiffres que le pivot du Heat connait un léger coup de moins bien. Sur les trois matches de fin octobre et tout novembre, il n’était resté sous la barre des 10 pts qu’à trois reprises. En cinq rencontres depuis le 1er décembre il a déjà atteint le même total.

Intimidateur-rebondeur avant d’être un scoreur, Whiteside ne peut pas être jugé sur ses seules performances offensives, certes, mais dans les faits, il vient de se faire manger par Dwight Howard puis Tristan Thompson.

Erik Spoelstra l’a bien vu, et ils l’a sorti très tôt dans le troisième quart-temps vendredi soir à Cleveland.

« S’il ne domine pas dans la raquette, des deux côtés du parquet nous n’avons aucune chance de gagner. Tous les grands joueurs ont cette responsabilité sur les épaules, elle est lourde mais il commence à le comprendre », déclarait le double champion NBA avant la défaite.

Visiblement, le message a encore du mal à être complètement intégré par le joueur, remplacé par Willie Reed après 3 minutes en seconde période. Le Heat venait alors de prendre un -9  sans réagir. Il ne reviendra qu’en début de quatrième quart, alors que l’écart était resté à -18.

« Je voulais plus d’énergie, plus de vie sous le cercle et de la défense sur les pick and roll. C’était une décision de coaching. Il n’y a de place que pour les compétiteurs en NBA », se justifiera après coup « Spo ».

« Franchement, je ne sais pas quoi faire »

C’est ce qu’on appelle un recadrage. Gêné par son genou dès le début du deuxième quart-temps, le meilleur rebondeur NBA (14,6) ne cachait pas son désarroi devant les médias, trente minutes après la taule reçue face aux champions en titre. Il a terminé le match avec 8 pts, 12 rbds et aucun contre en 28 minutes. Ses commentaires sont lourds de sens. Ils en disent long sur son incompréhension.

« Le coach a pensé qu’il fallait me sortir, c’est sa décision. J’ai passé la plupart du match à défendre près la ligne à 3 pts, mais quand il a fallu prendre les rebonds, je l’ai fait. Quand il a fallu mettre les jump hook que je mets normalement, ils sont rentrés. Donc franchement, je ne sais pas quoi faire. Vraiment. Je ne vais pas vous mentir. Je joue aussi dur que je le peux à chaque match, donc je ne comprends pas. Je ne sais pas. »

Peut-être répondre sur le terrain, dès ce soir face aux Bulls d’un certain Dwyane Wade…