Gregg Popovich : « Tony Parker a toujours été quelque peu sous-estimé »

Dans son classement des 100 meilleurs joueurs de la ligue avant le début de la saison, Sports Illustrated a fait l’impasse sur Tony Parker. Le poids des ans lui ayant coûté une place certes discutable, mais qui symbolise bien le manque de reconnaissance dont le Français a été victime tout au long de sa carrière. C’est Gregg Popovich qui le dit.

« Je crois qu’il a toujours été quelque peu sous-estimé, sans aucun doute » affirme Pop’ dans des propos relayés par Bleacher Report. « C’était déjà la cas il y a quelques années quand il était plus jeune. Les gens débattaient sur les meilleurs meneurs de la ligue, mais ils le laissaient constamment de côté. Alors qu’il était là à nous aider à gagner des titres. »

Aux Spurs, le meneur n’est pas le seul à contrôler le tempo

Faire passer le collectif avant les statistiques individuelles, l’essence même du système Spurs, qui a coûté quelques récompenses au Français selon son coach. Qui n’aurait par ailleurs échangé son leadership, incommensurable, contre rien au monde.

« Il n’a jamais eu beaucoup la balle en main parce qu’on essaye de la faire circuler le plus possible » explique-t-il. « Ce n’était pas un meneur qui contrôle le tempo tout seul comme beaucoup des autres gars. Forcément, il n’avait pas les stats que les gens voulaient tant. Mais il était tellement important dans le fait de rester organisé et de s’assurer que tout le monde était sur la même longueur d’ondes. Il s’agissait plus de ça que de chiffres et de récompenses. »

« Ça m’a toujours fait sourire »

Le Bleacher Report rappelle ainsi que seulement deux joueurs ont marqué au moins 10 points par match, fait 5 passes décisives, le tout à plus de 49% aux tirs et 41% à 3-point : Tony Parker et Stephen Curry. Pour sa quinzième saison, la moins bonne depuis la toute première, le Texan a donc fait preuve d’une justesse dont peu peuvent se vanter sur le poste 1. Mais peu d’observateurs en parlent outre-Atlantique.

« Ça m’a toujours fait sourire quand il n’était pas inclus parmi les cinq meilleures meneurs de la NBA. Mais tu passes à autre chose. Ça n’affecte pas vraiment ton jeu et la façon dont tu joues. »