A 36 ans passés, Mike Miller est conscient que la fin approche. Ray Allen, un de ses coéquipiers à Miami, vient par exemple de confirmer sa retraite, et l’ailier des Nuggets explique comment un « club du 3e âge » se constitue naturellement avec les plus anciens routiers du circuit.
« C’est clair que ça fait bizarre. C’est un peu triste aussi » explique-t-il au Ringer. « J’ai 36 ans et je vais en avoir 37. Et tous mes potes sont à la retraite. C’est pour ça que je suis content quand je retrouve un gars comme Vince [Carter]. J’ai encore l’impression d’être jeune quand je le vois jouer… Enfin presque, parce que vu comment il joue en ce moment, je me sens vieux ! On n’a pas de groupe officiel mais quand on dépasse les 35 ans, on est tous là pour se soutenir les uns les autres. »
« Gagner justifie tous les sacrifices »
De sa classe de draft, il n’en reste plus qu’un (à part lui bien sûr)…
« Jamal Crawford est encore là. C’est le seul, avec moi, qui reste de notre classe de draft. Dirk est encore là. Il n’en reste plus beaucoup. C’est fou. »
Le temps passe vite. Dix-sept ans après sa sortie de Florida, Mike Miller se souvient de sa toute première rentrée. C’était du côté d’Orlando. Un déménagement pas trop compliqué donc !
« J’étais très content. Venant des Florida Gators, j’étais juste à côté d’Orlando et ça a facilité ma transition. Le passage entre l’université et la NBA est toujours délicat pour chaque joueur donc si ça peut être facilité par un facteur ou un autre, c’est toujours bon à prendre. J’étais dans une situation assez unique en fait car j’ai réussi à être drafté assez haut, à rester pas loin de ma fac, et en plus jouer dans une équipe compétitive aux côtés de T-Mac et Grant Hill pendant trois ans. C’était vraiment parfait pour moi. »
Forcément déçu de ne plus jouer dans une équipe qui postule pour les premières places, Miller n’est cependant pas amer, loin de là. Il a deux bagues aux doigts et une superbe carrière derrière lui. Le natif du Dakota du Sud est reconnaissant.
« Souvent, les gens ne comprennent pas comment ça se passe dans les grandes équipes. Le plus dur, c’est qu’il faut être prêt à faire des sacrifices sans forcément savoir si le titre sera au bout. Mais quand on fait les comptes, dans une grande équipe, il y aura forcément des joueurs qui vont devoir limiter leur nombre de tirs. Ça fait partie du jeu. C’est ce qu’a fait Chris Bosh. C’est ce qu’a fait Kevin Love aussi à Cleveland. Il faut être prêt à accepter les critiques dans les médias et jouer le jeu pour le bien de l’équipe. Mais quand on gagne le titre, on entend toujours : oh, qu’est-ce qu’il a bien joué pour nous celui-là. Et ça justifie tous les sacrifices… »
Pour le plaisir, les highlights de Mike Miller… rookie de l’année en 2001 !
https://www.youtube.com/watch?v=inEGPtTOjL0