Toronto et OKC sont tous deux dépendants de leur meilleur joueur, mais l’un est bien mieux entouré que l’autre.
Face à une grosse écurie, le Thunder a prouvé qu’il ne pouvait pas se reposer uniquement sur Russell Westbrook, qui réalise un gros match en trompe l’oeil avec 36 points, 7 rebonds et 7 passes, mais 9/26 aux tirs dont 3/12 à 3-points, et 8 des 21 balles perdues de son équipe. Une ligne de stats et une empreinte bien moins impressionnante que celle de DeMar DeRozan cette nuit : 37 points à 13/22, 6 passes, « seulement » 4 ballons perdus et des paniers inscrits au bon moment.
Dans son sillage, Kyle Lowry frôle le triple double (19 points, 13 passes et 9 rebonds) et les hommes de l’ombre font le job pour faire oublier que Jared Sullinger, Terrence Ross et Jonas Valanciunas sont sur le flanc. À l’arrivée, une belle victoire pleine de sang froid dans ce match des finalistes de conférence malheureux de l’an passé (112-102).
Duel au sommet…
Russell Westbrook pose d’emblée son empreinte sur la rencontre, mais c’est Victor Oladipo qui acte la bonne entame de match du Thunder par un tir primé qui leur permet de mener 7-0, forçant Dwane Casey à prendre un temps-mort. OKC marque cinq nouveaux points et mène 12-0 avant que DeMar DeRozan n’inscrive le premier panier des visiteurs. Lui et Kyle Lowry prennent toutes les décisions de leur équipe, avec plus ou moins de réussite, l’écart stagnant jusqu’au panier à l’ultime seconde de l’arrière canadien, déjà à 11 points (27-20).
Toronto enchaîne par un 9-1 dans la deuxième période pour reprendre l’avantage, profitant de l’absence du numéro 0 adverse. Vous avez dit Westbrook dépendance ? Celui-ci revient sur le terrain, et OKC reprend rapidement 8 points d’avance !
DeMar DeRozan décide de prendre le jeu à son compte, et par la même occasion tous les tirs de son équipe, mais c’est le très intéressant Lucas Nogueira, DeMarre Carroll et Patrick Patterson qui permettent aux visiteurs de repasser devant. Les deux derniers nommés en remettent une couche de loin pour reprendre 7 points d’avance à la pause (62-55). Et ça aurait pu être pire sans les deux tirs primés consécutifs de Russell Westbrook, qui rentre au vestiaire avec 19 points, juste derrière DeRozan et ses 21 unités.
…à l’avantage de DeMar DeRozan
Les deux formations se neutralisent en début de deuxième acte. La défense de Toronto lui offre finalement la possibilité de creuser un peu l’écart à mi-période (73-61). La Chesapeake Arena donne de la voix pour aider les siens mais Kyle Lowry joue les climatiseurs pour garder les rênes de la partie bien en main (81-67). De l’autre côté, Russell Westbrook accuse le coup physiquement et moralement, et le bon passage de Jerami Grant avec la second unit est de nouveau éclipsé par DeMar DeRozan à la dernière seconde (88-75).
Les remplaçants du Thunder gardent leurs homologues à portée de fusil – avec un Joffrey Lauvergne très discret (1 rebonds en 12 minutes) – et l’entrée en jeu de Westbrook est salué par un public qui garde espoir. À raison : OKC revient à 5 points à 8 minutes du terme et la salle est debout ! Moment choisi par Dwane Casey pour remettre en jeu son meilleur joueur. De quoi redonner un coup de fouet à ses hommes qui conservent leur avance à 5 minutes du terme.
Oklahoma City revient à 4 longueurs mais subit un 8-0 dévastateur au pire des moments, avec un franchise player au sang froid ou presque (altercation avec Steven Adams), tandis que l’autre manque de lucidité et balance de loin (3/12 dans le match). Les jeux sont faits, Toronto s’impose de 10 points et repart de l’Oklahoma avec une victoire convaincante.
https://www.youtube.com/watch?v=lxWfmThBO7s
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.