Touché au pouce, George Hill n’a pas participé à la dernière victoire du Jazz sur le parquet des Sixers. Mais ça n’a pas perturbé son équipe qui a enchaîné une quatrième victoire sur ses cinq dernières sorties.
Se voulant rassurant sur sa blessure, le meneur vétéran est revenu sur son excellent début de saison (20 points, 5 passes, 3 rebonds). Un super départ qui lui a notamment valu le trophée de meilleur joueur de la semaine dans la conférence Ouest.
« Je joue sans pression »
« C’est une question de confiance », souffle Hill pour une radio locale. « Je sais que l’équipe compte sur moi pour être un leader et c’est ce que j’essaye de faire. Le coach me donne des responsabilités et j’ai carte blanche pour jouer mon jeu. C’est vraiment plaisant de jouer avec ce groupe de gars et je pense que c’est la raison de notre succès en ce moment. Je joue sans pression, juste pour m’amuser et gagner des matchs. »
Débarqué cet été, en même temps que Joe Johnson et Boris Diaw, Hill est censé apporter ce iota d’expérience qui manquait la saison passée à l’escouade talentueuse de Quin Snyder. Et pour le moment, malgré l’absence sur blessure de Diaw, le Jazz répond aux attentes avec cinq victoires et trois défaites.
« Tous les joueurs étaient là deux semaines avant le début de la saison et on a commencé à s’entraîner ensemble. On a pu commencer à développer notre alchimie. Tout ce qu’on a fait pendant la préparation nous permet de réussir maintenant. On joue les uns pour les autres, on se soutient les uns les autres en défense. Quand il n’y a pas d’égo dans une équipe et qu’on joue tous pour le même objectif, ça permet en général de gagner plus de matchs. »
Mentor de Rodney Hood
Ayant pris sous son aile Rodney Hood, mais aussi professeur particulier de Dante Exum, George Hill a laissé tomber sa coupe de cheveux peroxydés pour une bonne coupe à l’ancienne. Du classique pour devenir le leader vocal que le Jazz attendait.
« Je n’y ai jamais vraiment pensé mais c’est clair qu’avec l’expérience, c’est quelque chose qu’on fait naturellement. J’ai évidemment beaucoup appris à San Antonio, avec Tim [Duncan], Manu [Ginobili] et Tony [Parker], plus les innombrables vétérans qui y sont passés : McDyess, Bowen, Finley. Et puis ensuite à Indiana, il y avait David West. Tout ça m’a préparé à aider les jeunes de cette équipe en donnant le bon exemple. J’essaie de beaucoup communiquer et de transmettre ce que j’ai appris. Mais j’apprends encore de ces jeunes gars. On continue toujours d’apprendre. »
Rompu aux longues saisons avec les Spurs, un peu moins avec les Pacers, George Hill espère bien qu’il pourra perpétuer cette tradition avec le Jazz qui cherche désespérément à renouer avec les playoffs. En tout état de cause, le joueur semble déjà suffisamment à l’aise pour penser à une prolongation aux bords du Lac Salé.