« Défense » et « solidarité » ont disparu du vocabulaire des Pacers

Jeudi soir, à Milwaukee, Indiana a encaissé 125 pts avec une régularité quasi parfaite : 63 points en 1ère mi-temps, 62 après la pause. C’est la cinquième fois en autant de matches que les Pacers laissent leur adversaire leur planter plus de 100 pts, accusant aujourd’hui une moyenne de 115 pts qui aurait fait s’étrangler Frank Vogel.

Dans le vestiaire du Bradley Centrer après une troisième défaite indigeste, le gourou défensif de la franchise depuis 20 ans, Dan Burke, s’est adressé en personne aux joueurs. Le message ? Comme les joueurs, le staff technique doit lui aussi faire mieux. Il y a déjà urgence après seulement cinq matches.

« Je sais à quel point on peut faire mieux car je sais à quel point nous avons été bons. Nous en sommes aujourd’hui très loin et la prestation de ce soir est gênante » assurait après coup Paul George. « Nous ne pouvons pas continuer comme cela. Notre défense est pathétique parce qu’on n’arrive pas à reproduire en match ce qu’on bosse aux entrainements ».

Les deux possessions offensives qui ont plombé le retour des Pacers à 4 minutes de la fin symbolisent ces lacunes qui deviennent « inacceptables » pour Monta Ellis.

C.J. Miles : « On ne montre aucun esprit d’équipe »

En sortie de temps-mort et à +7, les Bucks vont enchainer une pénétration pour une fixation qui décalera Tony Snell, tout seul, et un alley-oop facile de Matthew Dellavedova pour un dunk rageur de Miles Plumlee.

« On ne peut pas jouer au basket comme cela », peste Monta Ellis. « Il faut arrêter de se cacher derrière les changements de l’intersaison et le fait d’être une nouvelle équipe. On doit s’enlever ça de nos têtes et trouver un moyen de progresser rapidement et tout le monde est dans le même bateau. »

Vétéran de seulement 29 ans, C.J. Miles en a déjà assez connu en NBA pour juger le mal actuel. Et selon lui, il est autant dans le vestiaire que sur le parquet.

« Nous ne sommes pas unis et ça se voit. On ne montre aucun esprit d’équipe, aucun coeur. Sans vouloir manquer de respect aux Bucks, on ne peut pas dire qu’ils aient de gros shooteurs et le plan était de les éloigner de la raquette. Mais ils s’y sont baladés (62 pts inscrits dans la peinture) et on leur a laissés plein de shoots ouverts. On ne joue pas en groupe. On va vite voir ce que nous avons dans les tripes, car ça sera une question de volonté. Et cela concerne les quinze joueurs de l’effectif. »