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Dis-moi comment tu manges et tu dors, je te dirai comment tu joues…

love-G5Jared Sullinger, Anthony Bennett, Glen « Big Baby » Davis, Eddy Curry, Michael Sweetney, Oliver « The Big O » Miller, Robert « Tractor » Traylor, Bryant « Big Country » Reeves, Sean May, voire Shaquille O’Neal, Charles Barkley, Derrick Coleman, Carmelo Anthony ou encore notre Boris Diaw national (aka le Big Croissant)… La liste des joueurs NBA qui ont traîné une surcharge pondérale pendant toute leur carrière (ou une bonne partie) est longue.

Certains ont même dû abréger leur bail en NBA du fait de leurs problèmes chroniques de surpoids. Et puis certains, tels Shawn Kemp, peuvent carrément passer du coton tige au bibendum au fur et à mesure des saisons NBA, addictions et problèmes hors-terrain s’additionnant dans un mélange destructeur. Souvent négligée, l’alimentation est un facteur prépondérant dans le succès, ou le déclin, des étoiles de la NBA. 

Le cas exemplaire de Kevin Love

Entre les années 1980 et les 2010, les choses ont cependant bien changé. A l’inverse de Kemp, Kevin Love a toujours été un garçon rondelet depuis sa tendre enfance. Mais l’ailier fort des Cavs vient d’être sacré champion NBA aux côtés de LeBron James et Kyrie Irving après avoir pris en main sa destinée gastronomique, en limitant les glucides au maximum. Au point même de compter sa ration de fruits secs au quotidien.

« Pas 10, pas 18, mais 14 noix ! » précise son entraîneur personnel à LA, Rob McClanaghan sur ESPN. « Kevin est vraiment aux taquets. S’il est censé manger toutes les deux heures, lorsqu’il veut dormir plus tard que d’habitude, il met son réveil, se lève pour manger et retourne se coucher. »

Et il peut maintenant poser, fier du travail accompli, en couverture du Body Issue d’ESPN, comme ce fut le cas l’an passé.

Tony-Parker-et-le-French-BurgerQuitte à devenir le souffre-douleur de ses partenaires de Cleveland quand il débarque avec un sac en papier recyclable rempli de mets issus de l’agriculture biologique (« Ils me regardent en se marrant quand j’arrive avec mon sac de produits bio. Ce n’est clairement pas la chose à faire quand on a un groupe de coéquipiers qui veulent se moquer de moi. » souffle-t-il), Love a cependant fait le bon choix.

Passé de 123 kilos à sa sortie d’UCLA en 2008, à 120 en 2010, puis à 113 en 2012 après le lockout, Love a poursuivi son effort jusqu’à l’été passé, durant lequel il a perdu 7 kilos supplémentaires après sa blessure à l’épaule au premier tour des playoffs face à Boston. Et tout a commencé en 2012 quand il a décidé de changer de régime.

Comme Tony « Mister Quick » Parker a pu l’apprendre au public français, les joueurs NBA se dotent désormais d’une personne fondamentale dans leur entourage : un chef cuisinier. En vadrouille pendant la saison avec des matchs à jouer à travers le continent, les joueurs peuvent néanmoins compter sur une alimentation saine et équilibrée à tous moments de la journée.

« Plus on avance en âge, moins on élimine. Il faut surtout faire attention dans les après-matchs. Manger différemment, bien récupérer. Je me rends compte que c’est très important parce qu’on finit par être usé. » nous explique Nicolas Batum. « Ça fait trois ans que j’ai un chef [depuis qu’il a 25 ans, ndlr]. C’est avec la maturité, on devient plus mûr et on fait plus attention. Je ne fais ça que pour les jours de match. Et ce n’est vraiment pas pour le prestige. Je ne suis pas un cordon bleu et je préfère prendre un professionnel, qui connaît les doses, qui sait quoi cuire, quoi faire. On se réunit avec le nutritionniste et on met en place des menus. Pour avoir la meilleure condition physique possible. »

Alors parfois, dans le cas de Kevin Love par exemple, c’est très précis voire draconien, mais c’est la rançon de la gloire. Richard Jefferson aura beau se moquer, l’ami Love continuera à suivre son régime à la lettre… même pour le goûter !

« Kev a mangé deux muffins au son et une banane avec un verre de lait écrémé. Il mange comme une mamie de 80 ans qui veut s’assurer de bien suivre ses habitudes. »

Aussi bête, et innocent, que cela puisse paraître, l’alimentation peut considérablement influencer le quotidien du joueur NBA, et de l’athlète en général.

« On sent l’effet à long-terme. Il y a des semaines où je commence à manger n’importe quoi. Et la fatigue, la récupération ne sont pas du tout les mêmes. » poursuit Batum. « On se sent moins bien sur le terrain. Quand on mange bien, on sent que l’énergie est là plus facilement, la récup’ est plus facile. Et il y a une énorme différence dans les performances. »

Oliver Miller se faisait livrer des pizzas à l’hôpital…

Tout part d’une idée reçue qui a fait long feu dans la Grande Ligue : celle selon laquelle les joueurs NBA peuvent manger à peu près tout (et donc n’importe quoi) sous le principe qu’ils vont brûler toutes ces calories.

Dans les années 1980 et 1990, les joueurs ne faisaient pas tellement attention à tout ça. L’exemple d’Oliver Miller est le plus connu d’entre tous. Le massif pivot des Suns (2m06 pour 143 kilos) en arrivait même à dégoûter Charles Barkley, c’est dire…

« Quand on était en déplacement, on pouvait voir les boîtes de pizza qui s’entassaient devant sa chambre. » rappelle Barkley. « Je n’ai jamais compris pourquoi des gars qui gagnent autant d’argent n’arrivent pas à s’arrêter de manger. Ça me semble tellement dingue. »

oliver_miller102810Et ça l’était, car les Suns ont dû prendre des mesures tout à fait exceptionnelles pour essayer de contrôler la boulimie de leur pivot.

« Ils ont ensuite découvert qu’il commandait des pizzas Domino depuis l’hôpital. » se souvient Danny Ainge. « Ils ont du mettre un vigile à l’entrée de sa chambre. »

Avec leur calendrier trépidant pendant la saison NBA, des gamins comme Kyle Lowry ne pensaient pas le moins du monde que manger aux fast food étaient une mauvaise chose. Mais les mauvaises graisses finissent pas s’accumuler. Et puis, la qualité des produits vendus ne donne pas l’énergie nécessaire non plus.

« Au début je mangeais pas mal au fast food. Même déjà en France en fait. On a toujours voulu me faire prendre du poids. J’avais un chef aussi. » nous explique Alexis Ajinça. « Mais bon, en vieillissant, en devenant père, on se rend compte qu’il faut manger plus sainement. Je mange 3 fois par jour. Après je grignote d’autres petites choses à certains moments, des noix, des chips et aussi des salades. »

Tout comme Ajinça, Lowry a compris avec l’âge que les burgers ne pourraient sans aucun doute pas l’amener à la condition physique suprême. Et sa perte de poids assez remarquable l’été passé a de fait propulsé le meneur des Raptors vers sa meilleure saison en carrière, conclue en finale de conférence Est il y a quelques mois.

« Les gens pensent que les sportifs peuvent manger ce qu’ils veulent parce qu’ils se dépensent. » affirme Mike Roussell, un nutritionniste qui s’est notamment occupé de Roy Hibbert. « Même dans certains bureaux de franchises NBA, certains pensent encore comme ça. J’ai été époustouflé de voir le nombre de joueurs NBA qui mangent des chicken fingers à la salle avant un match ou qui mangent un Subway tard dans la nuit. Ils sont littéralement comme tout le monde. »

Une révolution depuis les années 1980-90

Du coup, l’été passé, on a pu voir défiler les photos de LeBron James, Carmelo Anthony, mais aussi Lowry ou Love qui s’étaient affinés et posaient allègrement avec leur nouveau poids de forme. Avec les années NBA qui s’accumulent dans les jambes, les joueurs NBA ont pris le parti de s’alléger. Pour éviter les blessures, soulager leurs articulations… et tout simplement prolonger leur carrière !

« Si tu perds du poids, et que c’est de la graisse que tu perds, tu finis par avoir un plus gros moteur dans une voiture plus petite. » explique le préparateur des Nuggets, Steve Hess dans Stack. « Avec les années, on veut devenir le plus efficace possible. Et si tu peux bouger moins de poids avec le même moteur, c’est évidemment une bonne idée. »

Ensuite, et concrètement, tout dépend dans le fond du métabolisme du joueur. Chacun a sa méthode, ses habitudes alimentaires, ses goûts, et ses objectifs ! Certains joueurs (comme Ajinça voire Gobert) doivent prendre du poids quand d’autres (Love, Lowry, Melo) devaient en perdre.

« Tout ce qui est mauvaises huiles, sucres inutiles, les ‘carbs’ [glucides], j’essaie d’éviter. » souligne Nico Batum. « Après chacun a sa méthode, chacun a son métabolisme. Certains peuvent manger des carbs, d’autres non. Certains peuvent prendre des produits laitiers, d’autres non, etc. Ça dépend des personnes. »

nicolas-batumUn jour de match avec Nicolas Batum
« Je mange en général 4 fois par jour. Cinq, c’est encore mieux et six, c’est le top. Au minimum, c’est 4 fois. Le menu typique, c’est une grande salade composée. Avant les matchs, c’est gros plat de pâtes ou purée, avec choux de Bruxelles. Je ne sais pas pourquoi mais j’adore ça. Et puis un bon bout de poulet rôti. Pour faire le plein. Je finis avec des fruits. Et puis, pour la collation, c’est le sandwich confiture beurre de cacahuètes. »

Ce qui est certain, c’est que l’athlète en général a besoin d’énergie. Et pour ça, le menu d’avant match, c’est le plus souvent une bonne platée de pâtes. Comme pour le pivot tricolore des Pélicans, Alexis Ajinça.

« Le jour de match, c’est toujours un plat de pâtes. J’ai toujours fait ça depuis que je suis tout petit. On a toujours besoin de féculents, pour donner plus d’énergie pour le match. »

Un état de faits confirmé par Steve Hess, le manitou des Nuggets, qui nuance cependant le propos dans le sens des régimes adoptés par les superstars James et Anthony. Une opinion partagée par certains fans des Cavs qui s’alarmaient du régime plus esthétique que sportif de Love…

« En tant qu’athlète de haut-niveau, il faut des glucides, des féculents. Mais il faut aussi des protéines et des graisses. » ajoute Hess. « Donc par exemple, quand on enlève tous les féculents et les graisses de son régime et qu’on a une alimentation riche en protéines, on va éliminer les graisses beaucoup plus vite, mais vous allez aussi tirer sur les muscles. »

La récupération et l’importance du sommeil

Et ce sont ensuite les préparateurs physiques qui viennent donc prendre le relais des nutritionnistes dans le quotidien des joueurs NBA. Que ce soit avec les bracelets Jawbone, ou même des bains de sulfate de magnésium que prennent parfois les joueurs des Warriors (en flottaison totale) au Reboot Float Spa, il y a des centaines de méthodes pour la récupération…

« Du côté basket, on peut toujours travailler son jeu et ses fondamentaux. » reprend Kevin Durant. « Mais de l’autre côté, il faut aussi s’occuper de son corps. Il y a beaucoup de remèdes qu’on peut utiliser mais le plus simple, c’est encore d’aller se coucher. On joue tellement de matchs, avec tellement de vols et tellement d’hôtels différents. Il faut dormir pour être sûr que ton corps pourra être le plus performant possible. »

Le sommeil est effectivement sous-estimé, chez les athlètes mais aussi de manière générale chez l’individu lambda.

« Le sommeil est la chose la plus importante pour la récupération. » explique LeBron sur CBS. « Et c’est vraiment compliqué avec nos plannings. On finit parfois les matchs très tard le soir, et la plupart du temps, on se lève très tôt le matin aussi… Il n’y a pas mieux que le sommeil pour la récupération. »

alexis-ajinça

« J’ai grandi dans le fromage, j’adore ça ! » nous confie Alexis.

Le problème, c’est qu’un joueur NBA n’a pas le quotidien d’un individu lambda. Outre les efforts physiques consentis pendant les matchs, mais également avec les entraînements et toute la préparation physique qui précèdent, le basketteur pro subit également une fatigue inévitable, liée aux voyages, aux décalages horaires…

« Je ne dors pas dans l’avion de toutes façons. J’ai trop peur de l’avion, trop de mauvaises expériences. » rigole (jaune) Ajinça. « Quand on va vers la Californie, c’est difficile de dormir tôt, on se couche vers les 2h, 3h du matin, et le lendemain matin, on essaie de se lever vers 9h. Donc, après, la sieste est très importante pour compléter la nuit. »

Et comment ! La sieste est la meilleure amie des joueurs NBA. LeBron James reconnaît sans honte aucune avoir fait des siestes chaque jour (ou presque) durant sa carrière longue de 13 saisons. Mais parfois, les nuits sont écourtées pour d’autres raisons, disons, plus personnelles…

« Je fais des siestes avant les matchs, d’une heure, une heure et demie. » confirme Ajinça. « Les nuits, c’est pas facile tout le temps. Pour les déplacements, ça va encore, j’arrive bien à dormir. Mais c’est en fait quand on est à domicile, avec mon fils, c’est parfois compliqué parce que lui ne veut pas dormir. J’essaie de m’en occuper aussi pour libérer un peu ma femme. Du coup, j’ai parfois des nuits courtes, mais c’est bon, je m’y suis habitué. »

Avec l’inflation exceptionnelle des contrats cet été, les franchises NBA seront d’autant plus attentives et précautionneuses avec leurs joueurs. Toute absence d’un joueur majeur a des conséquences économiques (et sportives) assez dramatiques, raison de plus pour chouchouter ses petits protégés…

« Avant chaque match, je dois faire une sieste. Je ne peux pas ne pas en faire une. » insiste Batum. « J’ai toujours fait comme ça. A part si on joue très tôt, je fais toujours ma sieste. J’avais essayé les petits bracelets… mais je n’arrivais pas à suivre. J’ai arrêté. Mais j’ai ma routine. De toutes façons, je suis assez superstitieux. »

Avec les méthodes modernes de la cryothérapie, du bain froid, plus la méthode traditionnelle du massage, les joueurs NBA sont mis dans des conditions idéales pour être performants sur le parquet. Si l’alimentation est une responsabilité du joueur, la récupération est elle plus répartie entre la franchise et le joueur.

Des privations temporaires pendant la saison

A l’image de Boris Diaw tout sourire avec un verre de vin rouge, cliché qui avait retourné les réseaux sociaux, nos basketteurs tricolores sont aussi de fins gastronomes, avec un palais bien développé, et des habitudes culinaires inscrites dans leur ADN.Boris

« La charcuterie. » énonce Batum. « C’est dur de laisser ça pendant la saison, mais j’essaye. Et puis tout ce qui est friture et fromage, je fais attention à ça aussi. »

Bien connu pour son coup de fourchette, notre Babac national n’hésite pas à cultiver sa différence, même au niveau gastronomique, en cuisinant par exemple au barbec’ des morceaux de barbaque (biche) qu’il a lui-même chassé (à l’arc) au préalable.

Exilés aux Etats-Unis, nos tricolores ne se privent-ils pas de certains mets « bien de chez nous » ?

« C’est le fromage pour moi. » fond Alexis Ajinça. « La charcuterie aussi, et puis les fast foods. C’est difficile parce qu’il y a beaucoup de fast food aux Etats-Unis. Mais le pire, c’est le fromage ! En tant que Français, j’ai grandi dans le fromage, j’adore ça. C’est dur d’arrêter mais j’en mange quand même un peu. Je suis obligé de faire une petite tartiflette de temps en temps, ma femme adore ça en plus. On en fait de temps en temps, histoire de ne pas être trop dépaysé. »

Ainsi que le disait Mike Roussell, le nutritionniste, les joueurs NBA sont exactement comme tout le monde. A part peut-être pour leurs qualités athlétiques, ils ont aussi leurs envies, leurs pêchés mignons avec la nourriture. Et ce n’est pas Dwyane Wade, un « petit gros de nature », qui dira le contraire…

« J’essaie toujours de rester mince parce que mes muscles sont plus saillants. Je fais très attention à ne pas avoir des poignées d’amour et à garder ma graisse corporelle à un niveau très bas. Parce que je sais que je peux gagner du poids très rapidement. J’adore manger. Je suis un de ces gars qui ne dit rien, mais je suis un petit gros de nature. » avoue Dwyane Wade pour la dernière édition du Body Issue d’ESPN. « La nourriture, c’est mon havre de paix : un bon burger, des frites et un soda et je suis au paradis. Je prends facilement quelques kilos, mais je les perds aussi facilement, en même temps. »

Si certains joueurs, comme Allen Iverson voire JR Smith, pouvaient se permettre de manger (et boire) n’importe quoi quand ils étaient encore jeunes et fringants, la plupart de ces écarts de conduite se paye au final. Dans une NBA qui ressemble de plus en plus à une entreprise, ses employés doivent se tenir à carreaux et respecter un régime alimentaire sain et équilibré.

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