« Il n’y a qu’une statistique à retenir : 9 points en un quart temps. »
Avec sa casquette vissée sur la tête, Paul George avait beau avoir réalisé un des meilleurs matchs de sa carrière en playoffs, avec 39 points, 8 rebonds et 8 passes, mais son visage déconfit en disait long sur sa déception.
Un craquage en bonne et due forme
En tête de 13 points avant le dernier quart, les Pacers et Frank Vogel ont décidé de laisser leur superstar sur le banc. Pour qu’il puisse souffler un peu après un troisième quart qui l’avait vu scorer 15 points.
« Il avait l’air assez cramé en fin de troisième. On avait une avance confortable et je pensais qu’on pourrait s’y tenir. » a justifié Vogel après coup sur NBA.com. « J’ai choisi de faire confiance à notre banc car nos remplaçants ont fait du bon boulot cette saison. Malheureusement, ils ont vécu un sale moment. »
Et pour cause, les Raptors ont infligé un cinglant 23-2 aux Pacers pour revenir à égalité sur un dunk sublime de leur rookie Norman Powell. Pendant ce temps, Indiana a complètement craqué avec 4/15 aux tirs dans le dernier quart-temps…
« Je pense que le public, l’intensité du match nous ont fait déjouer. Ça nous a ôté notre agressivité et notre confiance. On a joué avec trop de nervosité. Ils nous ont mis sur le reculoir. » ajoute George dans l’Indy Star. « On doit maintenant regarder de l’avant. On doit gagner vendredi. C’est un must win. C’est vraiment horrible d’avoir eu une chance de prendre l’avantage dans la série à l’extérieur, et d’avoir raté cette occasion en or. On doit gagner ce match 6. »
La pire défaite de l’histoire des Pacers ?
Malgré tout, les Pacers ont réussi à s’accrocher dans la tempête. En toute fin de match, Indiana a même égalisé grâce à Solomon Hill. Mais là encore, les dieux du basket n’étaient pas de leur côté… puisque le tir sera pris quelques centièmes trop tard.
« Je voulais que [Paul] prenne le dernier tir s’il était ouvert. Il a un peu perdu le contrôle de la balle et avait deux défenseurs sur lui. Il a pris la bonne décision. C’était une bonne action, il n’y a rien à dire. On a manqué de quelques millimètres pour égaliser et aller en prolongation. »
Presque unanimement, et immédiatement, plébiscité comme l’une des pires défaites de l’histoire de la franchise d’Indiana, ce revers fait mal. Mais les Pacers sont encore bien vivants dans cette série. Avec le match 6 à domicile, et un éventuel match 7 à Toronto, rien n’est encore perdu.
Very subjective, I know, but I would consider this the worst loss in my 28 seasons with the @pacers.
— Mark Joseph Boyle (@Mark_J_Boyle) April 27, 2016
Reste à savoir si les stigmates d’une telle défaite brutale ne viendront pas hanter les joueurs de Vogel lors de la prochaine levée, ce vendredi à Indianapolis.
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