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Interview Axel Toupane : « J’ai réalisé mon rêve »

Axel ToupaneSigné le 23 juillet 2015 par les Raptors puis libéré le 24 octobre après deux matches de présaison, Axel Toupane est passé par la D-League et deux contrats de dix jours pour réaliser son rêve NBA en terminant la saison avec les Nuggets. Avant de conclure ses six semaines NBA à Portland – il devra cet été convaincre le front office de Denver d’activer la clause pour la saison prochaine – l’ancien Strasbourgeois est revenu sur son expérience.

Si vous deviez résumer cette expérience NBA en un seul mot ?

Super.

Mentalement le processus n’a pas été compliqué à gérer ?

Non, non. Quand tu viens de D-League, avoir un contrat de dix jours c’est déjà une victoire. Mon premier contrat, je suis arrivé sans pression ni appréhension. Je voulais juste profiter de chaque moment et jouer tous les coups à fond. À la fin du deuxième contrat de dix jours, quand tu sais qu’après tu peux rester jusqu’au bout de la saison, forcément j’ai commencé à davantage réfléchir. C’est humain et à part ça, la bonne ambiance et les personnalités dans le staff et dans le vestiaire m’ont rendu l’intégration plus facile et rapide. En plus y’a Joffrey que je connais très bien et avec qui je passe beaucoup de temps.

Votre timidité offensive s’explique par une volonté de se fondre dans le moule ou parce que votre rôle est avant tout défensif dans cette équipe ?

Je ne suis pas d’accord, il n’y a aucune timidité. Ce n’est pas comme si je jouais dans le playground de ma ville, y a des joueurs super forts autour de moi. Quand tu es jeune et que tu arrives, et encore plus quand tu viens de D-League, tu ramasses les miettes et t’essayes de mettre le peu de ballons que tu as dedans. Je pense l’avoir pas trop mal fait. Après, même si les gars sont super cools, c’est la NBA et ils vont pas me donner 50 ballons pour me faire briller. C’est à moi d’aller les chercher.

« Je ne fais pas trop attention à ce qui se dit »

Est-ce que vous regrettez que le public et les médias ne se rendent pas compte de l’exigence mentale que représente le sport de haut niveau ?

Oui pour moi c’est sûr. Le sport de haut niveau est encore plus difficile à comprendre quand tu ne l’as pas vécu. Mais je n’ai jamais critiqué les journalistes et encore moins le public, parce que non seulement votre métier est difficile comme le nôtre peut l’être, et puis je suis concentré sur ce que j’ai à faire. Au final, je ne fais pas trop attention à ce qui se dit.

Vous ne pensez pas qu’il y a un manque de pédagogie sur le sujet ?

Je n’irai pas jusque là. C’est compliqué pour les deux parties mais c’est aussi ce qui fait la beauté du sport de haut niveau : si c’était aussi facile à analyser, vos articles seraient moins mignons et ça en perdrait de sa saveur. Vous ne faites pas du mauvais boulot, loin de là. Je le répète, le haut niveau c’est compliqué. Il y a énormément de facteurs qui entrent en jeu, on pourrait en parler pendant des heures.

Si vous ne deviez garder qu’une image pour résumer cette première expérience en NBA ?

En premier, je dirais quand j’ai défendu sur Kobe. En second, je mettrais quand j’ai très bien défendu sur John Wall dans le quatrième quart-temps. C’était mon troisième ou quatrième match, on était mené de 10 pts au début du dernier quart-temps et on finit par gagner.

« Je sais que des gars voudraient être à ma place »

Même question mais avec une anecdote ?

Quand Kobe m’a parlé.

Une frustration ?

Aucune. Même si tu es compétiteur et que ça ne va pas dans ton sens, tu peux être énervé 30 secondes, mais pas plus. Maintenant j’y suis et j’ai tellement travaillé pour en être là. Je l’ai pensé pendant tellement d’années, parfois même de manière obsessionnelle. Quand tous les jours tu penses à ça, et que tu y es, tu relativises vite le moindre problème. Je suis frustré 30 secondes et je me re-concentre sur la prochaine action. Aujourd’hui j’ai réalisé mon rêve et je sais combien de gars voudraient être à ma place…

Une révélation ?

Que je suis un joueur NBA maintenant (rire). J’ai toujours pensé que je pouvais le faire mais tant que tu ne l’as pas prouvé… J’ai toujours la conviction depuis tout petit que j’allais réussir dans la vie et le doute m’a permis de progresser en bossant encore plus dur. Cette conviction là ne me quittera jamais.

Une parole ou un mot ?

Le « va te faire encadrer » de Joffrey avec l’accent de Bengous.

Le gros kif ?

La vie de joueur NBA au quotidien.

« Mike Malone essaie de parler français »

La surprise ?

Je n’ai pas été trop surpris par la NBA car j’y étais bien préparé depuis que je suis parti de France l’été dernier. Quand j’étais à Toronto ou à Los Angeles, je me suis entraîné avec beaucoup, beaucoup des joueurs NBA. Même si j’étais blessé j’ai aussi participé au training-camp donc j’ai pu observer. En D-League tu restes au contact car tu vois tous le temps les matches et cette ligue te prépare bien puisque c’est la NBA mais à un niveau moins élevé.

Vraiment pas de surprise ?

Ah oui, je dirais l’attitude du coach, Mike Malone. Humainement c’est un super mec. Un vrai gentil. Il est tout le temps à venir nous parler, il essaye de parler français et me pose des questions. Il m’a même demandé quel était mon surnom. Une autre surprise, c’est quand je suis arrivé à Toronto, pas à Denver. J’ai commencé à m’entraîner avec DeMar DeRozan et là j’ai réalisé que les mecs en face sont très, très forts.

Propos recueillis à Portland

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