Défait hier soir sur le parquet de Detroit, ce qui vient briser sa série de 8 victoires de rang, le Thunder évoluait néanmoins sans Kevin Durant, ni Serge Ibaka. L’intérieur du Thunder a été laissé au repos après son bon match face à Toronto (15 points, 8 rebonds et 2 contres).
À 13 points, 7 rebonds et 2 contres de moyenne sur la saison, Serge Ibaka a néanmoins régressé par rapport à ses deux dernières saisons aux alentours de 14 points et 8 rebonds. Le troisième homme de l’attaque d’Oklahoma City s’adapte encore aux nouvelles directives du système de Billy Donovan. Non sans une pointe d’amertume (voire de lassitude)…
« Pour dire vrai, c’est difficile parfois quand on joue dur, quand on donne tout… Je joue si dur en défense, et ensuite en attaque, je vais être dans le coin pendant 4, 5, 6 parfois 8 minutes sans toucher la balle. Je suis humain. C’est dur. »
Souvent oublié derrière les deux ogres offensifs que sont Westbrook et Durant, Ibaka a effectivement un rôle dans l’ombre depuis son arrivée en NBA. Au début, ce n’est pas forcément un problème. Mais à force, ça devient fatigant. Et il avait visiblement besoin de vider son sac !
De plus en plus responsabilisé avec Scott Brooks, Serge Ibaka est de nouveau relégué au second plan depuis l’arrivée de Billy Donovan. Mais ce dernier n’y voit pas une fatalité.
« Il voit des choses maintenant qu’il ne voyait peut-être pas dans les matchs précédents. On avance. »
Ibaka veut plus de jeu collectif au Thunder
Plus entreprenant face à Toronto, l’intérieur doit effectivement continuer à rester agressif dans son jeu, lui qui a justement tendance à s’effacer derrière ses deux coéquipiers All Stars, devenant dès lors caricatural.
« Les défenses doivent se méfier de son tir à 4-5 mètres parce que c’est bingo pour lui. Il fait du bon boulot pour lire le jeu et bien réagir, » ajoute Westbrook dans l’Oklahoman.
Adroit dans le périmètre, voire à trois points dans le coin, Serge Ibaka est d’abord et avant tout un défenseur hors-pair. Sa qualité de contre n’est plus à démontrer. Mais il doit par contre se faire violence pour être impliqué offensivement. Et pas exclusivement dans le tir extérieur mais par la passe, l’attaque du cercle, le jeu en transition.
Contre les Raptors, on l’a vu plusieurs fois gicler en contre-attaque, en concluant notamment une d’un dunk puissant. Ou délivrant une passe bien sentie pour son compère de la raquette, Steven Adams.
« Ce sont des choses que je travaille pendant toute la saison. Je pense simplement que ça paye maintenant, » conclut le grand Serge. « On produit du bon basket en ce moment. Russell et Kevin font du meilleur boulot dans la distribution du ballon, pour nous faire sentir qu’on fait partie de l’équipe. »
Dans le vernaculaire de Serge Ibaka, ça veut donc dire qu’il y a du progrès dans la circulation et le partage de la balle. Reste à voir désormais si OKC gardera cette ligne directrice pendant les playoffs…
https://www.youtube.com/watch?v=fFmiUvI0CJg