Tous les fans de NBA devraient suivre avec attention ces Finals. Tous ceux qui s’intéressent à l’histoire de la ligue connaissent l’importance des séries entre les Celtics et les Lakers, les deux équipes les plus marquantes depuis… la création de la NBA.
Avant 2008, les Celtics avaient connu un trou d’air de près de 20 ans pour retrouver les sommets. Suite à cette série et le déclin prévisible du Big Three, rien ne dit qu’ils n’en connaitront pas un nouveau. Alors apprécions cette finale comme il se doit.
Suite à la preview proposée par Jonathan, on sait qu’il y aura des duels à tous les étages. Essayons néanmoins de lister, par ordre d’importance, 5 questions dont les réponses pourraient déterminer l’issue finale.
Les Lakers sont-ils plus durs mentalement qu’en 2008 ?
On peut vraiment le penser. De par leur expérience (Pau Gasol venait d’arriver en 2008), de par leur recrutement (Artest), on imagine que les Lakers ont bien retenu la leçon de 2008 et qu’ils arriveront mieux préparés pour le défi physique qu’imposeront sans aucun doute les Celtics.
Maintenant, ce ne sera pas forcément évident de répondre présent lors du 1er match, surtout en sortant d’une série face à un adversaire (Phoenix) qui n’imposait pas le combat. Ce premier match pourrait pourtant être déterminant (pour les Celtics également quand on connait la série de Phil Jackson – 47v-0d lorsqu’il gagne le Game 1-), donc les hommes de Los Angeles ne peuvent pas se permettre un temps d’adaptation trop long et devront rendre coup pour coup dès le début, s’ils ne veulent pas voir leur rêve de doublé anéanti.
Kobe Bryant peut-il maintenir les mêmes standards offensifs ?
En 2008, après avoir étrillé les Spurs en 5 manches, Kobe était la raison principale qui faisait des Lakers les grands favoris pour le titre. Seulement Kobe n’avait pas pu maintenir ses standards en finale (qu’il finit à plus de 25 points de moyenne tout de même) ce qui avait grandement handicapé son équipe. Cette année, on peut argumenter que Kobe réalise ses plus beaux playoffs depuis 2001, mais la marche la plus haute reste à gravir.
Une des raisons pour laquelle Kobe avait quelque peu baissé de pied en finale 2008, est qu’il avait perdu beaucoup d’énergie en défense lors de cette série, que ce soit en défendant sur Pierce ou en pourchassant Allen au travers des écrans. Cette année, beaucoup pense que Kobe sera en charge de Rondo. Etant donné qu’il est à son top défensivement quand il défend sur le porteur du ballon, on peut penser que ce choix tactique pourrait lui profiter. Ce qui nous mène à notre prochaine question.
Rondo est-il prêt à assumer son rôle de leader ?
Plus de mystères, plus de fausse modestie, plus de possibilités de se cacher derrière ses partenaires all-stars : le patron des Celtics aujourd’hui, c’est Rajon Rondo ! Quand Rondo est au top, les Celtics sont durs à prendre ; quand il est moins bien, c’est toute l’équipe qui semble peiner. Il dit ne pas être à 100% pourtant son équipe va plus que jamais avoir besoin de ses pénétrations et de son sens de l’organisation. S’il n’est pas encore un joueur clutch, c’est lui qui dicte le rythme des matchs et qui met ses partenaires dans une bonne position.
Il aura certainement Kobe face à lui, car Fisher ne semble pas en mesure de le contenir. Face à un joueur plus grand, il devra user de toute sa vitesse pour créer des espaces… et accessoirement fatiguer Kobe.
Pierce/Artest : qui gagne la confrontation ?
Ce sera un combat, aucun doute là-dessus : l’affrontement entre les multiples moves offensifs de Pierce et la science défensive d’Artest. Pierce a montré contre Lebron James qu’il a parfois du mal à manœuvrer les défenseurs puissants, et Artest est un meilleur défenseur que Lebron. Or, on imagine mal les Celtics remporter cette série si Pierce est muselé, lui qui est, avec Ray Allen, l’homme sur qui se reposent les C’s quand le match est en jeu.
Ray Allen peut-il faire gagner la série ?
Allen réalise des playoffs parfaits jusque-là. Impeccable de constance, Ray Ray a été très régulier au shoot et est, avec Rondo, l’arme offensive la plus fiable de l’équipe depuis plusieurs mois. Seulement voila, Ray Allen sera celui qui aura la lourde tâche de défendre sur Kobe la plupart du temps et il est loin d’être acquis que Doc Rivers donne autant de temps de jeu à Tony Allen qu’il n’en donnait à James Posey.
De l’autre côté du terrain, on imagine que Derek Fisher sera en charge de le chasser : une match-up à priori à l’avantage de Ray, encore faut-il que celui-ci conserve suffisamment de gaz pour faire payer les Lakers.
Voila cinq questions pour lesquelles nous aurons un début de réponse ce soir dans la nuit. Bien entendu, nous aurions pu en trouver d’autres, comme par exemple de savoir quel remplaçant sera capable de gagner un match pour son équipe, quel coach sortira gagnant de son bras de fer, qui de Pau Gasol ou Kevin Garnett dominera l’intérieur…
Vite, que les festivités commencent !