James Harden (46 pts) stoppe la belle série des Blazers

Comme le 10 février dernier, Portland a profité des lacunes défensives texanes pour se balader et compter jusqu’à 21 pts d’avance dans le 3e quart-temps. Comme il y a deux semaines, Houston est revenu avec une pluie de shoots primés et un grand James Harden (46 pts). Mais cette fois les Rockets d’un Jason Terry décisif sont restés devant. Avec 66 pts inscrits après la pause, ils mettent fin à la série de six victoires de rang des Blazers, battus 119-105 après avoir scoré seulement 12 pts dans le dernier quart-temps. À nouveau 8e, Houston a-t-il relancé sa saison ?

Des trajectoires opposées…

On prend les mêmes et on recommence ? En façade, Daryl Morey croit encore dans ces Rockets, « une équipe cassée » comme le constatait lui-même J.B Bickerstaff après le derniers revers au Moda Center. Deux semaines plus tard, le GM texan n’a rien changé à l’effectif et renvoie donc le même casting dans l’Oregon. Depuis la pause du All Star Game, Portland s’est renforcé dans ses certitudes et a engrangé de la confiance. Résultat : il peut y avoir un gouffre entre le 6e et le 9e de la conférence Ouest. Dans le jeu. Dans l’état d’esprit. Dans l’engagement. Dans l’altruisme. Mais les Rockets peuvent avoir de la ressource quand on l’attend le moins.

Avant le schisme du milieu de 3e quart-temps, les Rockets et leur jeu caricatural ont fait illusion les six premières minutes, en évitant justement de stéréotyper leur attaque. Sans discipline sur les pelletées d’écrans des Blazers, passés maîtres dans l’art de prendre des tirs dans un fauteuil, Houston encaisse du point mais compense avec une bonne intention collective. Chassez le naturel, il revient au galop, et les Texans retombent vite dans leurs travers. Comme il y a du Spurs dans ces Blazers, le calice s’est très vite bu jusqu’à la lie : -6 après douze minutes, -15 à la pause.

Et soudain, la « fameuse » panne du 3e quart-temps

Avec 9 scoreurs différents, 7 tireurs à trois points, 52% de réussite, 9/10 aux lancers, 25 points de son banc et 14 passes, Rip City a profité des lacunes défensives adverses pour réciter sa partition avec 23 points pour le duo CJ McCollum – Damian Lillard.

Même avec 10 scoreurs, 32 pts dans la raquette et 50% aux shoots, Houston prend l’eau, punis principalement par son laxisme sur les écrans opposés. Le 3/14 derrière l’arc et le 36% aux lancers n’ont pas aidé. Heureusement pour les Texans que Patrick Beverley retrouve la forme et qu’Howard fait du Dwight.

Exactement comme le 10 février dernier, Portland gonfle la note au-delà des 20 pts en début de seconde mi-temps avant de subir la furia des Rockets à 7m25. Sans rien changer à la simplicité de son jeu, Houston retrouve simplement la mire derrière l’arc. Les tirs pleuvent (6/10). Dominateurs car plus agressifs au rebond offensif, les Rockets inscrivent 37 pts en 12 minutes, dont 15 pour Harden.

Même le Hack-a-Dwight n’a pas marché

Le barbu prend feu pendant que Portland sort de sa zone de confort, comme par hasard quand Montrezl Harrell la rend bordélique. Comme il y a deux semaines, à la minute près. À l’instar de l’avant-veille face aux Nets, Rip City connaît une grosse panne dans les six dernières minutes du 3e quart-temps et attaque le money time avec 7 pts d’avance, grâce à une claquette d’Ed Davis au presque buzzer.

La donne ne change pas quatre minutes plus tard. Portland prend des fautes offensives, perd des ballons bêtes, sans rythme et ne trouve pas la clef sur Jason Terry. Après un alley-oop d’Howard, le papy fait filoche à 7m25 et donne 5 pts d’avance aux Rockets. À -8 et trois minutes au chrono, Terry Stotts ordonne le Hack-a-Dwight. Muselé par Trevor Ariza, Lillard (23 pts mais 6/20) vient de rater deux tirs primés en 5 secondes, Portland est bloqué à 5 pts dans ce dernier quart-temps aussi catastrophique que les 7 dernières minutes du précédent.

Deux « grands » pour gêner le duo Lillard-McCollum

Le 1/6 de Dwight (19 pts, 13 rbds) sur la ligne de réparation aurait pu arranger les affaires des hôtes si McCollum (20 pts, 4 bps) n’avait pas offert une offrande sur une passe facile hasardeuse. Le lancer d’Harden suivi de la possession texane après une faute sur Howard vide le Moda Center. Contrairement à il y a deux semaines et à encore mardi face aux Nets, Rip City ne s’est cette fois pas sorti d’une fin de 3e quart-temps cauchemardesque. Il fallait bien que ça arrive.

Houston en revanche a montré des ressources morales pour revenir et de la confiance dans ses forces pour ne pas flancher et garder le momentum. Les Rockets ont aussi dévoilé une arme contre le duo Lillard-McCollum en leur collant deux « grands » : Ariza et Brewer. Les prochains adversaires des Blazers ont dû prendre des notes…

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