30 décembre 2015. Le Magic s’impose 100-93 face aux Nets pour décrocher une belle 5e place à l’Est avec un bilan de 19 victoires pour 13 défaites. Après deux mois de saison régulière, les coéquipiers d’Evan Fournier ont le profil de la très bonne surprise de la saison, et les playoffs sont plus que jamais d’actualité.
Un mois plus tard, les sourires ont disparu. Orlando se retrouve 11e de sa conférence après avoir perdu 12 matches sur 13 ! La seule victoire du mois ? Face aux Nets, avant-derniers de la conférence.
Comment en est-on arrivé là ?
« Franchement, je ne comprends pas » avoue Evan Fournier, redevenu remplaçant. « Je ne comprends pas pourquoi on joue comme ça, et j’espère qu’on va rebondir et gagner des matches. »
Du côté de la direction, on pointe du doigt la jeunesse du groupe. Il manque ce joueur d’expérience capable d’élever la voix lorsque le navire tangue ou de mettre la balle sous le bras pour recadrer tout le monde. Ce n’est pas un hasard si le Magic a perdu trois matches sur trois après prolongation en janvier. C’est le signe d’une équipe qui manque de cran et de sérénité dans les moments chauds.
« On croit en nos jeunes, et on apprécie cette jeunesse » réaffirme Rob Hennigan dans l’Orlando Sentinel. « Mais il y a des moments où nous sommes peut-être trop jeunes, et ça se traduit par du jeu sans cohérence. La responsabilité m’en incombe, et peut-être que je n’ai pas assez stabilisé le groupe pour soutenir les joueurs et nos coaches. »
D’autres pointent du doigt un calendrier compliqué mais c’est une fausse excuse lorsqu’on se souvient que le Magic a perdu à domicile face aux Sixers et aux Hornets.
Une perte de confiance totale
Pour Fournier, qui cherche toujours des éléments de réponse, la blessure d’Elfrid Payton, absent pendant quatre matches, a coûté cher.
« Tout a commencé avec la blessure d’EP. On a perdu deux matches sans meneur de jeu sur le terrain, et pour une raison qui m’échappe, on n’a pas retrouvé notre rythme. Et maintenant, on ne gagne plus un match. »
Dernière piste possible : la suffisance. Fort d’un bon début de saison, les joueurs se sont peut-être vus trop beaux, trop tôt.
« On était peut-être un peu trop à l’aise » confirme Payton, tandis que Jason Smith parle plutôt d’un manque d’effort : « On essayait de créer notre identité sur un basket joué à un rythme élevé avec beaucoup d’envie. On a abandonné tout ça… J’ai déjà été dans des équipes où on craquait un peu mais on parvenait à maintenir de l’envie et du rythme. Là, c’est comme si nous avions aussi perdu notre confiance. »