À bientôt 40 ans, Tim Duncan reste indispensable aux Spurs

Les Spurs affrontaient cette semaine deux de leurs principaux rivaux dans la quête du titre NBA, les Warriors et les Cavs. Résultat ? Deux revers logiques, pour ne pas dire larges, avec un point commun : l’absence de Tim Duncan. Touché au genou, le « Big Fundamental » a regardé ses coéquipiers se faire écraser aussi bien à Oakland qu’à Cleveland et les Spurs sont apparus vulnérables sans leur leader naturel sur le terrain.

Un vide en second rideau

« Tim Duncan est le pilier sur lequel tout s’appuie, » déclare le coach Gregg Popovich à ESPN. « Tout le monde sait comment jouer en fonction de sa position et de ce qu’il s’apprête à faire. C’est mon plus gros souci aujourd’hui parce que tout le monde gravite autour de lui en défense. Timmy est non seulement l’athlète le plus incroyable au monde mais il est encore un défenseur hors-pair dans la raquette. Il est le centre de l’univers pour nous dans la peinture. »

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Avant sa blessure, les Spurs encaissaient en moyenne 39.2 points par match dans la raquette. En son absence, ils encaissent désormais 45.3 points de moyenne et ont perdu deux rencontres sur trois. Samedi soir, les Cavs ont fait payer l’addition à leur adversaire du jour avec des pénétrations efficaces et du jeu au poste bas.

« Timmy nous manque beaucoup à ce niveau, » ajoute Danny Green. « Il apporte une vraie présence dans la raquette. Bien sûr, LaMarcus Aldridge et David West se donnent à fond. LaMarcus a pris des fautes rapidement, ce qui nous a fait très mal. D-West a fait ce qu’il a pu mais il ne peut pas tout faire. Ils nous ont détruits aux rebonds offensifs, ce qui leur a donné des paniers faciles et des lancers-francs. »

« Tim nous manque énormément »

LaMarcus Aldridge rapidement sur le banc avec trois fautes, Tim Duncan en civil, les Cavs ont saisi leur chance avec 28 pénétrations vers le panier pour 33 points marqués et 68.4% de réussite aux tirs dans la raquette. En face, les Spurs ont usé et abusé de la zone mais ça exige une coordination parfaite.

« Le problème ne vient pas que d’un seul joueur, » explique de son côté Kawhi Leonard. « Tout le monde doit être sur la même longueur d’onde. Tim nous manque beaucoup, c’est évident. Il a QI basket impressionnant. Il connait ce club comme sa poche. Nous avons de nouveaux joueurs qui ne connaissent pas encore tous nos schémas défensifs. Il faut continuer à avancer. Tout le monde doit progresser. »

On ne connaît pas l’indisponibilité exacte de Tim Duncan mais plus vite il sera de retour, mieux ce sera pour les Spurs.

« Dès le début du match, à l’extérieur, on ne peut pas se permettre de perdre autant de ballons, » reconnait Gregg Popovich. « On perd la balle deux fois et ça les a lancés. Et on ne s’est pas parlé en défense par dessus le marché. Trop d’erreurs. Ils ont été un rouleau-compresseur et nous ont écrasés en première mi-temps. Nous avons mieux joué au retour des vestiaires mais nous avons toujours eu des problèmes de communication. La défense nous a fait très mal. Tristan Thompson a été excellent au rebond. Il nous a tués comme il semble le faire à chaque fois. Donc si l’on cumule les rebonds et l’absence de communication, voila de quoi nous mettre à terre dès le début du match. »

Comme le reste de l’équipe, LaMarcus Aldridge sait que Duncan reste le maillon essentiel au sein du groupe et qu’il sera difficile, pour ne pas dire impossible, d’atteindre les objectifs sans le vétéran des Spurs au top de sa forme.