Minnesota : Ricky Rubio en mode Steve Nash !

110 matchs manqués en quatre saisons, soit plus d’un match sur trois en moyenne. C’est le poids des absences cumulées de Ricky Rubio depuis son arrivée dans la ligue. La question de son état de forme pour son retour occupait donc logiquement tous les esprits avant ce match face aux Lakers, d’autant que tout au long de l’été, les nouvelles à son sujet n’étaient guère rassurantes. 48 minutes de jeu plus tard, le verdict est tombé : on avait laissé un joueur sans shoot (36.7% en carrière), il s’est réincarné en Steve Nash. Pour son premier match depuis neuf mois, Ricky Rubio a en effet écoeuré les Lakers : 28 points (record en carrière) à 10/17, dont 2/4 à 3-pts, 6/7 sur la ligne et 14 passes en 32 minutes de jeu.

« Si l’on veut durer dans cette ligue, il faut rentrer ses tirs »

S’il a surpris tous les observateurs par cette nouvelle confiance affichée en son tir, le meneur avait une explication toute simple à l’issue du match.

« C’était une année difficile pour moi la saison passée en étant éloigné aussi longtemps du terrain, j’ai donc travaillé sur mon tir, j’ai bossé dessous tout au long de cet été. » a t-il confié. « Si l’on veut rester longtemps dans cette ligue, c’est quelque chose dont on a besoin : je dois mettre ces tirs et aujourd’hui, ils sont rentrés. »

Néanmoins, son émotion palpable après la rencontre ne provenait pas de ce retour étonnant. Toutes ses pensées étaient en effet destinées à Flip Saunders, l’homme qui lui a confié les clés de la franchise.

« C’est vraiment dur, il était tout pour nous. Aujourd’hui, il nous a vraiment aidés, où qu’il soit en ce moment. C’est vraiment dur mais nous sommes venus ici pour nous battre car c’est ce qu’il aurait voulu de nous. Nous sommes une famille, on s’aime les uns les autres. Il représentait beaucoup pour nous. Il va énormément nous manquer. »

Nul ne doute que Flip Saunders aurait apprécié d’assister à la métamorphose de son joueur. Incisif, excellent en percussion, toujours aussi inspiré à la création, Ricky Rubio a dominé la rencontre et il en a profité pour donner une petite leçon à D’Angelo Russell, totalement hors du coup. Andrew Wiggins encore trop timide et Karl-Anthony Towns trop vert, Minnesota aura besoin de nouvelles performances de ce type. Le petit génie du basket européen a peut-être enfin entamé sa mue.