Nemanja Bjelica, le "professeur" en quête de titularisation • Basket USA

Le contingent serbe en Amérique n’a jamais été impressionnant mais on peut dire qu’il est réduit à sa portion congrue cette saison avec Boban Marjanovic (Spurs), Nikola Jokic (Nuggets) et Nemanja Bjelica (Wolves). Une incongruité pour une nation forte sur l’échiquier mondial (vice-championne du monde par exemple). Mais une réalité après les derniers échecs des Miroslav Raduljica ou Nemanja Nedovic, parmi d’autres…

Une grande marche à gravir

Si Jokie et Marjanovic sont davantage des doublures à l’intérieur, Nemanja Bjelica débarque dans le Minnesota avec de réelles chances de percer dans la rotation. MVP de la dernière saison d’Euroligue, l’ailier à tout faire du Fener avait fait le tour de la question sur le Vieux Continent.

« Le professeur des gros tirs » a même remis le couvert pendant l’EuroBasket en faisant très mal à l’Espagne puis en crucifiant l’Allemagne en phase de poules… Mais, malheureusement, en club comme en sélection, il est reparti bredouille.

« Ils m’appellent comme ça en Turquie et puis aussi depuis ce match en Allemagne [et son panier de la gagne]. J’aime ces surnoms. Je ne sais pas trop pourquoi, il faudra leur demander. Mes amis m’appellent comme ça parce que je fais un peu de tout sur le terrain, bla, bla, bla. Mais je ne suis pas professeur parce que je n’ai pas fini la fac. »

Pour celui qui a débuté à l’âge tendre de 19 ans dans le championnat autrichien (!), l’arrivée en NBA (à 27 ans) après des passages à niveau par l’Etoile Rouge de Belgrade puis Vitoria et enfin le Fenerbahce, marque évidemment une étape supplémentaire, une grande marche à gravir. Nemanja Bjelica est maintenant coéquipier avec un des joueurs qui l’a inspiré, un certain Kevin Garnett.

« KG est incroyable, je n’en reviens pas, » témoigne-t-il dans le Star Tribune. « Il est champion, en NBA depuis 22 ans. Il est l’un des meilleurs à cause de son attitude. Il veut montrer l’exemple à l’entraînement, comment on doit se comporter sur le terrain. »

Sam Mitchell sous le charme

Encore en phase d’adaptation, Nemanja Bjelica s’habitue à son nouvel environnement. Son talent sur le terrain devrait lui permettre une transition en douceur… mais il n’y a pas que le terrain à gérer !

« Je dois améliorer mon anglais. Mais je fais de mon mieux. »

En tout cas, Sam Mitchell est déjà sous le charme. L’altruisme de Bjelica est ce qui est ressorti de ces premiers entraînements au Mayo Clinic Square (inauguré de fraîche date, en juin dernier).

« Il est très intelligent, il passe bien la balle, il peut tirer, il joue simple et se montre très altruiste. J’aime sa façon de jouer. Je l’avais vu en vidéo mais j’aime encore plus ce que je vois en personne. »

Le coach de Minnesota n’est pas néanmoins exempt de tout reproche, tout juste capable de prononcer correctement le nom de son nouveau joueur. Mais pas de problème, son surnom a déjà été simplifié par Nemanja Bjelica lui-même… enfin, Belly.