Depuis le 26 septembre, Basket USA se jette à l’eau en vous proposant ses traditionnelles previews pour la saison régulière. Comme chaque année, on effectue un compte à rebours, de la 30e à la 1ère place, et il s’agit d’une synthèse globale des choix de la rédaction. Comme chaque année, on ne fera pas l’unanimité mais comme chaque année, on en prend le risque. Après les Sixers, les Nuggets, les Blazers, le Magic, les Timberwolves et après les Knicks hier, c’est au tour de l’autre franchise new yorkaise, les Nets.
ÉTAT DES LIEUX
Cet été fut celui des arbitrages pour les Nets : exit Deron Williams et sa méforme constante, coupé puis parti à Dallas. La confiance est en revanche maintenue à Brook Lopez et Thaddeus Young, prolongés avec de jolis chèques à la clé, ainsi que Joe Johnson, toujours sous contrat et sans preneur sur le marché estival. Le salaire du neo-Maverick étant lissé jusqu’en 2020, Brooklyn économise un joli pécule avec la luxury tax et entame une reconstruction plus saine.
Au final, peu de changements ou de coups : la direction a préféré renforcer l’effectif avec des paris à moindre coût, tels que Shane Larkin, Wayne Ellington, Thomas Robinson ou Andrea Bargnani. Plus jeune, l’équipe mettra une fois n’est pas coutume le développement des joueurs parmi ses priorités, notamment avec Rondae Hollis-Jefferson drafté cet été, Markel Brown ou Sergey Karasev, joyau gâché lors de sa première année à Cleveland puis par une grave blessure la saison passée.
Avec son noyau de vétérans, auquel il faut ajouter Jarrett Jack, et ses jeunes, Brooklyn ne fait pas forcément rêver mais semble prendre le bon chemin. Le titre n’est pas d’actualité mais en l’état, l’équipe visera les playoffs en jouant avec le sérieux désiré par Lionel Hollins. Il faudra néanmoins régler les problèmes à la mène car aussi décevant soit-il, Deron Williams n’a pas été remplacé. Quant à la santé, elle restera également une préoccupation majeure, surtout pour Brook Lopez et Andrea Bargnani, habitués de l’infirmerie.
ARRIVÉES
Andrea Bargnani (Knicks), Shane Larkin (Knicks), Wayne Ellington (Lakers), Donald Sloan (Pacers), Rondae Hollis-Jefferson (draft), Chris McCullough (draft), Willie Reed, Ryan Boatright
DÉPARTS
Deron Williams (Mavericks), Mason Plumlee (Blazers), Alan Anderson (Wizards), Cory Jefferson (Suns), Mirza Teletovic (Suns), Jerome Jordan, Darius Morris
LE CINQ MAJEUR DU DEBUT DE SAISON
LE BANC
Shane Larkin, Wayne Ellington, Sergey Karasev, Rondae Hollis-Jefferson, Chris McCullough, Willie Reed, Donald Sloan, Thomas Robinson, Andrea Bargnani, Markel Brown
LE JOUEUR À SUIVRE
Joe Johnson
C’est un peu le marronnier de chaque début de saison : parmi les plus gros salaires de la ligue, Joe Johnson n’a pas montré depuis son arrivée à Brooklyn sa capacité à incarner un franchise player. À 34 ans, c’est sans doute trop tard mais l’arrière est dans sa dernière année de contrat et s’il veut profiter de l’inflation du salary-cap avec un dernier gros chèque à la clef, il est temps qu’il se fasse violence. Sans meneur de calibre, Brooklyn aura besoin de ses talents de créateur et sa faculté à élever son niveau en fin de match. Si Brook Lopez devrait obtenir le volume de tirs le plus important, Joe Johnson doit amener une menace alternative régulière.
Sans cela, Brooklyn va souffrir offensivement et la route des playoffs se compliquera d’autant plus. Quant à la possibilité d’un échange, la future hausse du cap l’amoindrit : les équipes n’ont en effet plus vraiment besoin d’un gros contrat expirant puisque la plupart disposeront d’une masse d’argent conséquente.
MASSE SALARIALE
87 millions de dollars (9e sur 30)
MOYENNE D’ÂGE
25.6 ans
Brook Lopez maintenu en bonne condition, il s’affirme définitivement comme l’un des meilleurs pivots de la ligue. Offensivement, les Nets l’utilisent comme pierre angulaire, autour de laquelle Joe Johnson et Thaddeus Young alimentent la marque avec constance. De retour en bonne santé, Bojan Bogdanovic s’impose comme l’un des lieutenants privilégiés de Lionel Hollins. Son tir extérieur et sa dureté en percussion font du bien dans l’alternance du jeu. À la mène, Jarrett Jack assure et l’entraîneur s’arme de son arrière vétéran pour conduire le jeu par séquences sur demi-terrain. Défensivement, Thaddeus Young donne le ton, aidé par un banc de soldats : Thomas Robinson, Rondae Hollis-Jefferson et Donald Sloan. Quant à Wayne Ellington, c’est le joker extérieur dont avait besoin l’équipe. Ce n’est pas toujours beau, mais c’est efficace pour se mêler à la lutte pour les playoffs.
Brook Lopez rechute et Joe Johnson joue encore à l’arlésienne au moment de prendre ses responsabilités. Aussi volontaire soit-il, Thaddeus Young reste limité pour occuper le rôle de leader, tandis que Jarrett Jack joue les artificiers avec plus ou moins de bonheur. Dans un cadre aussi anarchique, sans meneur-passeur, Bojan Bodganovic se dérègle et le banc ne relève pas le niveau, à commencer par Andrea Bargnani, la plupart du temps transparent. Les playoffs s’éloignent, et le ménage estival se prépare.
PRONOSTIC
3e de la division Atlantic / 12e de la conférence Est
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