Antoine Diot – Thomas Heurtel : chronologie d’un double forfait

Alors que les Bleus connaissaient jusqu’à présent une préparation plutôt tranquille, malgré le forfait d’Alexis Ajinça, la blessure d’Antoine Diot a chamboulé les plans de Vincent Collet. Victime d’une lésion musculaire lors d’un entraînement, mardi, le meneur a appris qu’il avait besoin de deux à trois semaines de repos.

En conséquence, le staff de l’équipe de France a décidé de rappeler Thomas Heurtel mercredi. Sauf que rien ne s’est passé comme prévu et que c’est finalement Léo Westermann qui jouera l’Euro…

MERCREDI MATIN : ANTOINE DIOT FORFAIT

Vincent Collet, coach

« Antoine Diot est un joueur qui avait de l’importance dans notre dispositif, pour des raisons de terrain et pour des raisons de vie de groupe. C’est un leader dans l’âme, qui avait de l’importance dans la vie du groupe. Dans le même registre, Ronny Turiaf a eu une blessure en fin de préparation, en 2011, et il avait cette double importance. À la fois par ce qu’il amenait sur le terrain mais aussi en-dehors ».

Patrick Beesley, DTN

« Dès qu’on a eu la certitude du forfait d’Antoine Diot, mercredi, on a alerté Thomas Heurtel de sa sélection à la demande de Vincent Collet. Bien entendu, on a fait les démarches nécessaires auprès du club d’Efes ».

MERCREDI APRÈS-MIDI

Patrick Beesley, DTN

« J’ai eu Thomas dans l’heure qui a suivi pour lui annoncer ce qui allait se passer. Il m’a dit : « Ok, j’arrive », parce qu’il pensait très certainement que ça allait se passer simplement. Si ce n’est qu’au fil des heures, le feu vert n’est jamais arrivé ».

Patrick Beesley, DTN

« On peut pas dire que dans les premières heures, il y ait eu de la bonne volonté de la part du club parce que ça a été très long à se décanter. Quand on met des heures à répondre aux appels téléphoniques, que les boites vocales sont pleines, que les réponses ne sont pas en phase avec les questions… On peut pas dire que ce soit de la bonne volonté ».

JEUDI : THOMAS HEURTEL BLOQUÉ PAR SON CLUB

Patrick Beesley, DTN

« Nous avons reçu un avis du club comme quoi Thomas Heurtel n’était pas apte, avec un dossier médical joint. Normalement, dans ce genre de procédures, le staff médical de l’équipe de France doit faire une contre-expertise mais compte tenu des délais, de l’obligation de donner la liste définitive à 15h [vendredi] et comme, à minuit, nous n’avions pas l’assurance de la possibilité de faire venir Thomas, nous avons pris la décision de mettre fin à sa venue ».

Patrick Beesley, DTN

« Nous avons eu Thomas Heurtel à longueur de journée depuis le départ. Mais il me semblait être dans une situation très inconfortable puisqu’il n’avait pas le feu vert du club. C’était une situation compliquée et il ne peut pas fuguer ».

Léo Westermann

« Evan [Fournier] ne m’a rien dit concrètement avant que Patrick [Beesley] et Vincent [Collet] ne m’appellent mais je sentais qu’il y avait quelque chose. Mickaël Gelabale, qui m’écrit une fois tous les mois, m’a écrit deux fois en une semaine. C’était bizarre. Il m’a juste demandé si j’étais en forme et si la préparation se passait bien. Pareil pour Joffrey Lauvergne ».

VENDREDI : LA SURPRISE WESTERMANN

Patrick Beesley, DTN

« À la demande de Vincent Collet, c’est Léo Westermann qui a été appelé. Cette nuit, on a eu le club de Limoges et Fred Forte, que je tiens à remercier de sa disponibilité car il a fait le nécessaire pour que Léo soit ce matin à Montpellier ».

Léo Westermann

« Patrick et Vincent n’y sont pas allés par quatre chemins. Ils m’ont tout de suite demandé si c’était possible de me voir vendredi matin à Montpellier. Je ne m’y attendais vraiment pas. J’étais dans le fin fond de la campagne lyonnaise, en stage avec Limoges, et j’apprends à 00h30 que le lendemain je rejoins l’équipe de France et que je joue un Euro le surlendemain. Ça va vite ».

Vincent Collet, coach

« Dès cet après-midi, il va voir avec un cinq les principales formes de jeu et on va continuer avec une séance vidéo prévue à 19h30. On va le faire venir avant pour le rebriefer et, très vite, on va le mettre en situation pour le faire jouer. L’objectif est clair : il va falloir qu’il puisse jouer rapidement et si ce n’est pas demain, que ce soit dimanche ».

Propos recueillis à Montpellier