Nicolas Batum : « Si on gagne, on en reparlera encore dans 50 ans »

A trois jours du début des hostilités, les Bleus sont déjà en place à Montpellier. Ils ont profité de leur première soirée dans l’Hérault pour rendre visite au patron du club de foot local, l’inimitable Louis Nicollin, qui détient l’une des plus belles collections d’objets liés au sport. Un vrai musée où l’on trouve évidemment des maillots de basket. 

Un succès populaire indéniable

Avant ça, Tony Parker et sa bande sont passés rapidement à Marcoussis où ils ont pu discuter avec les rugbymen qui préparent également un grand rendez-vous, la Coupe du Monde. Un point presse a eu lieu et Nicolas Batum est revenu sur le bilan de cette préparation qui a amené les Bleus aux quatre coins de l’Hexagone… avec un franc succès !

« On a remarqué que le public français était à fond derrière nous et attendait cette échéance avec impatience. On a fait salle comble à chaque fois. Les endroits où on faisait des séances de dédicaces étaient pleins à craquer. On sent que quelque chose s’est créée depuis quelques années. L’apothéose sera de partager un titre ensemble, sur le territoire. C’est ce qu’on va essayer de faire le 20 septembre. »

A part pour Evan Fournier qui a déjà connu un Euro (celui des moins de 18 ans en 2009) à Metz, les Bleus rêvaient tous de pouvoir jouer une compétition majeure devant leur public, sur leur terres. Ce rêve va bientôt se réaliser et Batman compte bien en profiter.

« Jouer devant notre public en France, ça nous galvanise. On a éliminé des pays-hôtes dernièrement, et pas qu’une fois. On a brisé des rêves. On a vu ce que ça faisait. On a vu le visage des adversaires, des fans en Slovénie, en Lituanie, en Espagne. On ne veut pas être dans cette peau-là. » ajoute Batum sur France TV. « Il y aura toujours une pression mais l’excitation primera. Il ne faut pas tomber non plus dans l’euphorie, qui sera d’ailleurs peut-être plus dure à gérer que la pression. On a un groupe serein, on est très bien cadré. Boris, Flo et Tony ont les mots et les gestes pour nous mettre dans de bonnes conditions. Mentalement, on est bien. »

« Une chance unique dans une carrière »

Avec huit victoires pour deux défaites en préparation, et une phase de poules qui s’annonce relativement facile, les Bleus vont encore pouvoir peaufiner leur collectif pendant la première phase à Montpellier. Mais pas question de se relâcher pour autant ! Avec ce mélange de plusieurs générations, les plus jeunes ne peuvent pas se permettre le moindre écart de conduite.

« L’implication est la même. Il y a peut-être un peu plus de sérieux car on sait que c’est une grosse échéance. Et puis, on a eu une piqûre de rappel après le premier match perdu contre la Finlande… Le premier entraînement qu’on a fait après ce match a été… assez costaud, assez physique. Depuis, le niveau est monté et chacun a pris conscience qu’une chance comme ça, c’est une fois dans une carrière. Si on gagne, on en reparlera encore dans 40, 50 ans, et on en a conscience. »

Avec les cadres qui sont là pour remettre du plomb dans la tête des plus distraits, et le forfait de dernière minute d’Alexis Ajinça digéré, les Bleus se présentent en pleine forme pour débuter leur Euro.