Antre des Raptors en temps normal, le Air Canada Centre faisait honneur à son nom vendredi soir. Avec 16 des meilleurs joueurs canadiens réunis sur le parquet, la sélection emmenée par Andrew Wiggins a fière allure.
Une Dream Team à la feuille d’érable
« Nous n’avons jamais rassemblé autant de talent dans un gymnase canadien, ce qui est énorme, » explique Jay Triano dans les colonnes du Toronto Sun.
Avec Cory Joseph, Kelly Olynyk, Nik Stauskas, Andrew Nicholson, Anthony Bennett, Dwight Powell, Robert Sacre, le Canada a rassemblé toutes ses forces vives et c’est tout simplement la meilleure équipe de son histoire. Et ça aurait pu être encore mieux avec Tristan Thompson, présent mais qui ne jouera pas à cause de ses négociations actuelles avec les Cavaliers.
La sélection n’est ainsi pas encore complètement formée puisqu’il faudra réduire la rotation à 12 joueurs (contre 16 présents actuellement). Le sélectionneur doit également jongler avec les instances de la NCAA pour savoir si Jamal Murray pourra ou non évoluer avec son équipe nationale en compétition officielle. Lors des Pan Am Games, il avait pu… mais pour se qualifier aux JO, c’est une autre paire de manches.
« Nous n’avons pas reçu de confirmation, ni oui ni non, » peste Triano. « On bosse sur ce dossier tous les jours et on va tout faire pour que ça marche. Au moins, il est avec nous en ce moment pour le camp donc si on apprend qu’il peut jouer, il sera au niveau. »
Réunis pour préparer le tournoi des Amériques qui aura lieu du 31 août au 12 septembre prochain, les Canadiens pourront se tester une première fois du 23 au 27 août à Porto Rico pour un tournoi qui réunira l’Argentine, le Brésil, la République Dominicaine, Porto Rico et donc le Canada.
« Mon seul objectif est de gagner [le tournoi des Amériques] pour se qualifier aux Jeux Olympiques, » ajoute Nik Stauskas. « C’est l’objectif de chacun d’entre nous ici. Coach Triano nous a expliqué qu’on devra faire certains sacrifices parce que tout le monde n’aura pas le rôle qu’il veut avoir, ou les minutes qui vont avec, mais le principal reste de se qualifier pour les Jeux l’an prochain. Tout le monde doit y mettre du sien, et jouer dur pour gagner. »
Andrew Wiggins, le jeune loup chef de meute
Pour aller soulever le trophée, le Canada compte évidemment sur sa pépite, Andrew Wiggins. Le rookie de l’année chez les Wolves fait déjà tourner les têtes après seulement un jour de camp.
« C’est énorme. Il nous donne tellement d’options, » souffle Kelly Olynyk. « Il est si explosif des deux côtés du terrain, il peut débloquer des situations. Tous ces gars sont difficiles à contenir mais de l’avoir dans notre équipe, c’est évidemment beaucoup mieux que de jouer contre lui. »
Pour son coach, Andrew Wiggins sera forcément un point d’ancrage pour de nombreux systèmes offensifs, avec sa qualité en un-contre-un notamment.
« À chaque niveau où il a joué, ses équipes se reposaient sur lui, même cette année quand il était rookie en NBA. Il a joué tous les matchs et il avait beaucoup de possessions à gérer. On va s’assurer qu’on lui donnera le ballon pour qu’il crée du jeu pour l’équipe. »
Après avoir arrêté sa saison en NBA en avril dernier, Andrew Wiggins a logiquement des fourmis dans les jambes. Et quand il s’agit de porter les couleurs du pays, il n’y a pas de questions à se poser.
« Je le fais par fierté, pour le Canada. Je veux jouer les Jeux Olympiques, c’est quelque chsoe que je n’ai pas eu la chance de voir ou de vivre. C’est un objectif évident et on veut donc essayer de gagner cette année pour s’y qualifier l’an prochain. »