On se souvient tous des larmes de Chris Paul à la fin du Game 7 face aux Spurs. Des larmes plus de soulagement que de joie. Le soulagement d’avoir prouvé qu’il était capable de faire tomber le champion en titre, et d’ôter son étiquette de « loser », lui qui n’a jamais atteint une finale de conférence…
Mais voilà, quinze jours plus tard, retour à la case départ pour le meneur des Clippers, éliminé en 7 manches face aux Rockets après avoir eu un pied et quatre orteils en finale à 13 minutes de la fin du Game 6.
« Nous étions si proches, mais je ne sais même plus ce que ça veut dire… Etre proches ne suffit pas, et comme disait Ricky Bobby (personnage de Will Ferrell) : « Si tu n’es pas premier, tu es dernier. » »
Seul le titre compte pour un joueur du calibre de Chris Paul. Les Clippers sont désormais une place forte de la NBA avec une 3e place en saison régulière et une nouvelle demi-finale de conférence. Mais ça ne suffit pas. Comme d’autres légendes avant lui, de Reggie Miller à Pat Ewing, en passant par Karl Malone ou Steve Nash, CP3 ne parvient pas à décrocher cette foutue bague. A 30 ans, et après 10 saisons en NBA, c’est le seul objectif de sa carrière.
« Dans tout ce que je fais, je fais ma propre analyse. Je vais regarder ce que j’ai fait, et voir ce que j’aurais pu faire mieux. Vous savez l’été va être long, et pour tout vous dire, ça devient usant. Je n’ai pas de réponse, mais je dois m’améliorer. Ça commence par moi. »
Avec Blake Griffin, Paul n’a quasiment rien à se reprocher sur ces playoffs. C’est encore lui, dans le Game 7, qui a sonné la révolte au début du 4e quart-temps pour entretenir l’espoir. Comme il le dit si bien, « ça n’a pas suffi », et il faudra attendre au moins un an pour évacuer le traumatisme.