Les Sixers engagent le physiologiste David Martin, à l’origine du renouveau du cyclisme australien

C’est une signature qui passera peut-être inaperçue mais qui pourrait avoir de grandes conséquences. David Martin, physiologiste renommé de l’Australia Institute of Sport (l’INSEP australien), vient de signer un contrat de deux ans avec les Sixers. Il travaillera à Philadelphie dès la saison prochaine.

À 50 ans, cet Américain avait été engagé pat l’AIS en 1994 afin de trouver de potentiels champions cyclistes en vue des Jeux olympiques. Il avait notamment travaillé avec des adolescents du nom de Cadel Evans ou Robbie McEwen.

« Cadel [Evans], c’était comme travailler sur une oeuvre d’art qui deviendrait un chef d’oeuvre », explique-t-il ainsi au Sydney Morning Herald. « Voir cet ado de 17 ans devenir un vainqueur du Tour de France fut très spécial ».

Fondé après le désastre de Jeux olympiques de Montréal 1976 (0 médaille d’or), l’AIS est devenu un centre de pointe pour le développement des sportifs en Australie. C’est là qu’ont notamment été formés Luc Longley, Andrew Bogut, Dante Exum ou Lauren Jackson. David Martin a lui surtout développé la section cycliste, devenue l’une des principales pourvoyeuses de médailles olympiques du pays. Ces derniers temps, il travaillait dans la section des sports de combat.

David Martin : « J’adore cette mentalité de start-up »

Cherchant à développer leurs méthodes de préparation, les Sixers ont été séduits par ses idées innovantes.

« Ce qui est génial avec l’AIS, c’est qu’il n’y a pas de stagnation », explique le chercheur. « Il n’y a pas de choix tranquille, ce sont des décisions risquées qui laissent l’Institut à flots en le défiant en permanence […] Même si l’Institut a changé, c’est très compliqué pour certains qui sont restés coincés dans le passé, parce qu’il faut avancer. Dans le sport de haut niveau, si on n’avance pas, quelqu’un d’autre vous dépasse ».

C’est cette volonté d’innover et de prendre la concurrence de vitesse qui a séduit la franchise de Philadelphie. Quant à David Martin, travailler avec un club en difficulté est aussi quelque chose qui lui plait beaucoup.

« Je préfère vraiment travailler avec des équipes qui ont des problèmes. C’était le cas du cyclisme australien il y a 20 ans. Mais il y a tellement de potentiel. J’adore cette mentalité de start-up. J’adore relever des défis impossibles, trouver des solutions avec des gens surmotivés et les rendre possibles. Ça m’enthousiasme vraiment ».