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Rajon Rondo – Rick Carlisle : les raisons de la colère

rondo rick

Mark Cuban l’avait annoncé d’emblée : le recrutement de Rajon Rondo était un pari. C’était osé, et comme souvent dans ces cas-là, ça passe ou ça casse ! En l’occurrence, ça a tourné au camouflet. Au bide total.

Une défense coupable sur Harden: le point de rupture

Selon les dires de coach Carlisle, l’ancien des Celtics ne devrait plus porter la tunique des Mavs et on ne peut que regretter la tournure (rapide) prise par les événements. Mais reprenons les choses dans l’ordre, si vous le voulez bien. D’abord les faits.

Plutôt en forme dans le match 1, Rajon Rondo avait terminé la partie avec 15 points et 5 passes. Ce n’était certes pas le « Rondo des playoffs » qu’on était nombreux à attendre, mais c’était un début plutôt encourageant. Lors de la deuxième levée au Toyota Center de Houston, le séjour texan de Rondo a par contre basculé dans le dramatique.

Plus que sa nonchalance sur la remontée de balle qui a dépassé les huit secondes autorisées, c’est sa défense bien trop laxiste sur James Harden (en première mi-temps), et carrément irrespectueuse des consignes (en troisième quart) qui a irrémédiablement entraîné Rondo à finir le match sur le banc. Réputé pour sa capacité à éteindre son adversaire direct quand les playoffs arrivent, Rondo a accumulé les erreurs… comme si ce dernier appelait délibérément son coach à le sortir de la partie.

Se jetant dans la gueule du loup en attrapant le bras de James Harden, universellement connu pour sa capacité à créer le contact et se retrouver aux lancers, Rondo a tout simplement signé son arrêt de mort chez les Mavs. Mais pourquoi ce retournement de situation alors que l’on pensait que la relation entre Rondo et Carlisle était en phase d’apaisement ?

Une relation houleuse entre deux fortes têtes

« Je pense qu’ils se respectaient mutuellement, mais ils n’étaient pas souvent d’accord. »

Non, JJ Barea ne parle pas de Rondo et Carlisle. En fait, le lutin des Mavs évoque la relation entre Jason Kidd et Rick Carlisle. Dans un très bon papier de Tim McMahon d’ESPN Dallas, la comparaison est effectivement relancée entre l’actuel coach des Bucks et l’éphémère meneur des Mavs cette saison. Et elle apporte un éclairage assez intéressant sur le dossier Rondo.

A l’instar de la confiance entre Kidd et Carlisle qui s’est construite au fur et à mesure de tête-à-tête répétés dans la salle de musculation, avant ou après les entraînements, Rondo commençait à peine à comprendre son coach après quelques visites dans son bureau.

« J’essaie d’aller le voir plus souvent au bord du terrain pour voir ce qu’il pense et qu’on soit sur la même longueur d’ondes. » confessait-il après une victoire contre OKC il y a peine quelques semaines. « Je lui fais des suggestions et il m’écoute. Parfois, je sais bien que tout le monde doit la fermer et écouter le coach. Le lien est mince mais je trouve qu’on progresse bien dans notre dialogue. »

Depuis leur dispute à ciel ouvert face aux Raptors, Rondo et Carlisle semblaient avoir pris les devants en mettant, chacun de leur côté, un peu d’eau dans leur vin. Mais, avec l’intensité des playoffs, la relation entre ces deux fortes têtes a tourné au vinaigre : Carlisle continuant à appeler les systèmes de jeu qu’il souhaitait mettre en place, et Rondo persistant à n’en faire qu’à sa tête.

« Ce n’est pas qu’il ne veut pas faire ce que tu lui dis, c’est simplement qu’il croit avoir une meilleure approche » rappelle le professeur de maths et coach de basket de Rondo au lycée, Doug Bibby sur ESPN.

Un problème de comportement ?

Toujours en avance sur son temps, Rajon Rondo n’a jamais eu l’habitude d’être contredit. Avec Carlisle, ce fut son lot quotidien depuis son arrivée à Dallas. Surtout, Carlisle n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. A l’instar de Popovich à San Antonio, Carlisle ne laisse rien passer… et surtout pas à ses joueurs « stars » !

« On n’était souvent pas d’accord. Mais c’est normal. Et c’est tout aussi normal de se faire sermonner. » confie Kidd. « Evidemment, je ne voulais pas être sermonné aux yeux du public, mais entre nous, dans l’équipe, c’est normal et c’est sain parce que ça veut dire qu’on est là pour gagner. [Rick] n’hésite jamais à le faire. Il est très proche de Pop à cet égard car aucune de ses stars ne peut se permettre de se la couler douce. »

Or, il semble précisément que Rondo ait adopté une attitude je-m’en-foutiste qui n’a certainement pas dû plaire à son entraîneur.

« Rick et Jason se prenaient le bec pour les mêmes raisons, mais la différence, c’est que Jason était si calme et discret dans son comportement que la plupart du temps, les gens n’y voyaient que du feu. » ajoute Brendan Haywood qui jouait à l’époque à Dallas. « Ils s’envoyaient des noms d’oiseaux sur le banc, mais personne ne s’en apercevait car Jason gardait tout son flegme. »

A la différence de Jason Kidd qui est arrivé (revenu) à Dallas en fin de carrière avec le titre comme seul objectif, Rajon Rondo a lui débarqué avec une bague déjà sur son doigt, et la volonté de décrocher un nouveau gros contrat pour la suite de sa carrière.

« A bad fit », tout simplement

Et puis d’un point de vue purement basket, le jeu de Rajon Rondo ne ressemble en rien celui de Jason Kidd. Ce dernier avait développé avec les années un tir à trois points assez redoutable alors que Rondo est encore un piètre shooteur dès que l’on sort de la raquette. Apôtre du jeu rapide dans ses vertes années, Kidd était également devenu un meneur organisateur pour faire tourner la boutique autour de Dirk Nowitzki à Dallas. A l’inverse, Rondo a encore les jambes pour jouer vite… mais dans une équipe de vétérans adeptes du jeu placé.

« C’est plus facile de ralentir un meneur que d’accélérer son jeu. » justifie Carlisle. « Quand tu veux jouer vite, il faut s’y mettre tôt dès le camp d’entraînement car ça doit devenir une habitude. C’est très difficile de commencer à jouer vite au milieu de la saison. Les gars ne sont pas en condition physique pour le faire et ils ne sont pas prêts mentalement non plus. [Rondo] est arrivé dans une situation où le style de jeu était très différent [du sien, ndlr]. »

Et la greffe n’a pas pris. Au contraire, il y a eu rejet.

« S’il y a deux coachs sur le parquet, il y aura forcément des désaccords. »

Sans le savoir, Rajon Rondo avait déjà prévu ses futurs problèmes à Dallas. Ils se sont avérés insolubles. Dans une NBA qui va souvent trop vite en besogne, le cas Rondo est le dernier exemple en date qu’une équipe construit son succès sur la durée.

LA VIDEO QUI ACCABLE RAJON RONDO

[videopub https://www.youtube.com/watch?v=3feRLI9352E]

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