Malgré un Chris Paul des grands soirs, les Clippers s’inclinent 90-87 à domicile. La faute à une ultime interception de Mike Conley, toujours aussi précieux en attaque comme en défense, au sein d’une équipe de Memphis qui apparaît comme l’équipe la plus solide depuis le début de l’année 2015.
Dans l’émotion, le vestiaire des Clippers pestera contre les 26 lancers accordés aux Grizzlies par des sifflets généreux. Mais ce qui doit surtout agacer Doc Rivers, c’est le 22-12 encaissé dans les dix premières minutes du dernier quart temps, la balle perdue par Chris Paul à l’ultime seconde, ou encore les 40 points encaissés dans la raquette.
Les battus regretteront aussi de ne pas avoir assez écarté le jeu en attaque. Dans le recul et la raison, les Clippers se diront que sans Blake Griffin ils auraient pu, dû, se payer le dauphin de l’ouest, après quatre succès consécutifs. Il s’en est fallu d’une interception de Mike Conley (18 pts, 7 passes) à une seconde du buzzer. Impérial pendant tout le match, Chris Paul (30 pts, 10 passes), auteur de 11 pts de rang dans le deuxième quart, avait déjà manqué un shoot crucial 36 secondes plus tôt.
L’impact de Jeff Green
Les Warriors et Steve Kerr auront pris bonne note : quand la défense des Grizzlies serre la visse, la sangsue devient collective. Les Clippers sont habitués, Memphis et son cadenas ils connaissent. Une fois encore, ils n’ont pas su trouver la bonne clé dans le money time. Dans les dix premières minutes du quatrième quart temps, L.A a dû se contenter de quatre paniers, pas un de plus. Symbole du déséquilibre imprévisible de la soirée, c’est aux lancers (9 réussis dans le dernier quart temps) que les Grizzlies ont capitalisé sur leurs efforts défensifs. Avec cinq joueurs en double-figure, tous en dessous de 20 pts, Memphis confirme que l’arrivée de Jeff Green a fait du bien. Son bilan est à 15-3 désormais depuis le transfert du 12 janvier.
Le revanche prévue pour vendredi
Si l’enfer est dans les détails, ceux qui pullulent dans chaque opposition entre Lob City et Elvis City finissent toujours par faire la différence. Dans une rencontre serrée pendant 48 minutes, sans écart de plus de 8 pts, 12 changements de leaders et 11 égalités, cela n’est guère étonnant direz-vous. Dans le troisième quart temps, c’est Marc Gasol (14 pts, 6 rbds, 4 passes) et Jeff Green (16 pts), auteur de trois tirs primés, qui effacent un déficit de 7 pts pour prendre les commandes 64-59.
Les Clippers répondent par un 9-2 pour conclure le quart et reprendre la tête, 68-66. Memphis reprendra 8 pts avant que CP3 s’emballe et inspire J.J Redick, si maladroit jusque-là. La fin vous la connaissez. Les deux équipes se retrouvent vendredi, dans le Tennessee. Pour L.A, c’est la fin d’une série de quatre succès et de douze victoires à domicile face à un adversaire de l’Ouest. Pour Memphis, c’est un succès qui les rapproche un peu plus des Warriors, tout en creusant l’écart sur leurs poursuivants.
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