L’avenir appartient-il aux franchises qui échangent tôt ?

À partir du 19 février, les équipes NBA n’auront plus la possibilité de réaliser un échange, et cette date est souvent le théâtre d’une soirée mouvementée avec des rumeurs et des trades retentissants. Pourtant, cette saison, les franchises ont décidé de modifier leurs effectifs bien plus tôt…

Les échanges tardifs trop dangereux ?

Le risque lié au bouleversement de l’effectif est réel lorsqu’il s’agit d’une équipe en course pour les playoffs. La cohésion peut très rapidement se briser. En 2008, le transfert de dernière minute de Shaquille O’Neal à Phoenix brisa ainsi la bonne marche des Suns. L’arrivée d’Evan Turner aux Pacers l’an passé fut loin d’être une réussite pour Indiana.

« Si vous essayez de faire des changements et d’obtenir de l’aide, le plus tôt est évidemment le mieux. » déclare ainsi Lionel Hollins, l’entraîneur des Nets, à USA Today.

Pour éviter de tels problèmes, de nombreuses équipes ont donc déjà remodelé leur effectif. C’est le cas des Mavericks avec Rajon Rondo, des Grizzlies avec Jeff Green ou encore des Cavaliers avec J.R Smith, Iman Shumpert ou Timofey Mozgov. Les joueurs ont encore un peu de temps pour se faire à leurs nouveaux vestiaires.

« C’est un des aspects agréables d’avoir un échange réalisé bien avant la date limite des transferts, quand il ne reste que six semaines et qu’on jette simplement un joueur à l’eau. On a du temps pour essayer de construire quelque chose. » confirme Dave Joerger, de Memphis.

Rick Carlisle : « Un joueur comme Rondo, je le prends n’importe quand »

Selon Rick Carlisle, ces propos sont à nuancer en fonction du joueur. Il y a des talents qui ne se refusent pas, quelle que soit la période de l’année.

« Si on peut faire un échange pour Rondo, je me fous de savoir quand cela se produit. Je m’en fiche que ce soit en avril. » dit-il, en reconnaissant par la suite que le timing de cet échange est utile. « Mais plus c’est tôt, mieux c’est. Nous sommes heureux d’avoir plus le faire en décembre, plutôt que mi-février, il n’y a aucun doute là-dessus. »

22 échanges contre 10 à la même période la saison passée

Par ailleurs, les transferts n’ont pas toujours pour fonction d’améliorer une équipe. Pour certains, il peut s’agir de limiter la casse en obtenant une contrepartie pour des joueurs aux contrats expirants. L’an passé, Washington avait utilisé les 14,9 millions de dollars d’Emeka Okafor pour acquérir Marcin Gortat, désormais joueur-clé de l’effectif. Même si cela paraît compliqué d’envisager une situation similaire pour les Knicks avec Andrea Bargnani ou les Lakers avec Steve Nash, des contrats expirants comme celui de Jeremy Lin, Jordan Hill, Anderson Varejao, Marcus Thornton ou Tayshaun Prince sont autant de pièces potentiellement échangeables d’ici à l’heure limite pour les transferts.

Depuis le début de la saison, 22 échanges ont déjà eu lieu, comprenant 40 joueurs. Nous sommes bien au-delà des dix échanges de l’an passé, et ce n’est pas terminé.