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Ces coaches qui ont révolutionné le jeu en NBA

don-nelsonLe licenciement de Mike Malone par les Kings a surpris tout le monde en NBA. Car pour jouer le titre, il est plus ou moins admis qu’il faut soit réunir des stars, accomplies par trades (Boston, Miami…), ou en devenir via la Draft (Oklahoma City..), soit construire une culture et réunir les joueurs adéquats (San Antonio, Detroit…).

Mais y a-t-il d’autres voies ? Vivek Ranadive, le propriétaire des Kings, semble avoir énormément d’idées pour court-circuiter ce qu’on pensait obligatoire. Outre sa défense à quatre ou la pression tout-terrain, l’homme d’affaires qui a fait fortune dans l’analyse informatique en temps réel multiplie les pistes de réflexion. Pour trouver la meilleure combinaison de défenseurs face à LeBron James, il utilise par exemple des logiciels dédiés habituellement à la lutte contre le cancer.

Est-ce que ses idées révolutionneront la NBA ? Difficile à dire. Néanmoins, il n’est pas le premier à chercher un autre chemin vers le titre. Portrait de ces autres « révolutionnaires » qui ont fait exploser les codes.

Les innovateurs offensifs

Red Auerbach, le penseur de la contre-attaque

Celui qui a créé la dynastie des Celtics est célèbre pour son caractère et ses cigares, qui marquaient les victoires. Mais le coach aux neuf titres NBA a aussi marqué l’empreinte du basket en imposant la contre-attaque comme l’arme principale de Boston. À l’époque, les équipes shootaient pourtant très vite, donnant des matches au rythme rapide.

Red Auerbach impose lui une défense très dure et une relance très rapide du ballon. Dès qu’il capte le ballon, Bill Russell donne la balle à Bob Cousy et les Celtics profitent alors de leurs qualités de dribble et de vitesse pour aller le plus vite possible vers le panier adverse. Red Auerbach se fera plus tard une fierté d’expliquer qu’il n’a utilisé que sept systèmes différents dans toute se carrière.

Pour tenir tout un match, le coach avait également introduit la notion de « sixième homme ». Auparavant, les remplaçants en NBA ne servaient guère qu’à faire souffler les titulaires. Avec Red Auerbach, la première place en sortie de banc devenait très prisée et Frank Ramsey réussit à s’y épanouir, derrière le duo Bob Cousy – Bill Sharman. Pour réussir, Red Auerbach a évidemment eu besoin de tous les ingrédients (Bill Russell, le meilleur rebondeur/relanceur de l’histoire et Bob Cousy, le meilleur dribbleur et passeur de son temps) mais son style de jeu a révolutionné la ligue et engrangé les titres.

Doug Moe, le rêveur fou

Dans la mémoire collective, Doug Moe reste comme le coach qui organisait des orgies offensives avec les Spurs puis les Nuggets, avant de s’écraser en playoffs. Ancienne star de North Carolina, il avait appris les fondamentaux du basket sous la houlette de Dean Smith, qui lui expliquait qu’un mouvement constant du ballon était possible mais que les joueurs n’étaient pas assez malins pour l’appliquer. En tout cas, pas tous.

Nommé entraîneur en NBA, Doug Moe tord lui la logique habituelle. À la place des stratégies programmées, lentes à mettre en place et prévisibles, il n’impose qu’une seule règle : un joueur ne doit pas garder le ballon plus de deux secondes. Les joueurs doivent couper, faire une passe ou tirer en fonction des brèches créées dans la défense.

La logique est simple : en forçant la défense adverse à multiplier les rotations, des brèches se créeront forcément.

« Chaque mouvement offensif, dans notre jeu de passes, est différent. La seule constante, c’est qu’on prend ce que la défense nous donne », expliquait l’assistant Allan Bristow. « On ne peut pas le schématiser ou le mettre sur papier. Ce serait injuste pour notre système. Si on essaie de diriger ce que font les joueurs, on tue l’intérêt du système. C’est pour cela que les gens pensent qu’il s’agit d’une blague ».

Doug Moe est sans doute le pionnier dans cette quête du « chaos organisé ». Avec l’attaque en triangle, Phil Jackson et Tex Winter ont également mis en place un système (un peu plus structuré) mais dont le but est de laisser la plus grande liberté aux joueurs. C’est également ce qu’a développé Gregg Popovich chez les Spurs.

Au milieu des années 1970, le basket NBA était un développement du basket universitaire, très structuré et contrôlé par les coaches. La philosophie de Doug Moe intriguait, même si peu de gens la comprenaient vraiment.

« Quand Doug m’a dit ce qu’il voulait faire, je lui ai dit qu’il était dingue et que ça ne fonctionnerait jamais », racontait Donnie Walsh, que Doug Moe avait remplacé sur le banc des Nuggets et qui était devenu son assistant. « Mais au bout d’un moment, j’ai réalisé que ce qu’il faisait, même si je n’ai jamais réellement compris ce que c’était, nous offrait les bons tirs que tout coach recherche ».

Rêveur dans l’âme, Doug Moe était un grand enfant qui prenait le basket comme un jeu, même si ces gueulantes étaient légendaires. Un doux dingue qui voyait les autres coaches multiplier les fax pour annoncer où on pouvait les joindre en cas de transfert, à la veille de la Draft 1979, et répondre qu’il serait, lui, en train de jouer sur le terrain de golf.

Don Nelson, l’inventeur du « small ball »

Les expériences de Don Nelson sont trop nombreuses pour être toutes citées. À Milwaukee, il a créé le « point forward », cet ailier fort chargé de distribuer le jeu, afin de servir Sidney Moncrief, Craig Hodges ou Ricky Pierce. C’est Paul Pressey qui jouait ce rôle alors que le coach pouvait également utiliser un pivot défensif et lui demander de rester loin du panier afin d’écarter le « big man » adverse du cercle.

Spécialiste pour créer des match-ups (duels) favorables, il a ensuite imaginé le « small ball » à Golden State en alignant trois extérieurs (Mitch Richmond, Tim Hardaway et Sarunas Marciulionis) et deux ailiers (Chris Mullin et Rod Higgins) avant d’imaginer la défense consistant à faire faute sur un joueur peu adroit aux lancers francs (Shaquille O’Neal…).

Si la NBA joue aussi large aujourd’hui, elle le doit (en partie) à Don Nelson, qui a commencé à faire disparaître la notion de postes. Formé à son école, Gregg Popovich lui rendait d’ailleurs hommage récemment.

« C’est probablement le coach qui a créé le plus de déséquilibres en termes de match-ups. La notion de point forward, ses systèmes défensifs, tout ce qu’il fallait faire pour gagner, il avait la capacité de le penser et de l’employer sans se soucier de ce que les autres pensaient. La plupart du temps, c’était d’ailleurs efficace et ça fonctionnait ».

La leçon de Don Nelson, c’est qu’il ne faut jamais hésiter à tordre le règlement et les habitudes. Parfois jusqu’à l’absurde.

« En l’observant, on comprenait qu’il fallait connaître les règles NBA et s’en servir » continue Gregg Popovich. « On apprenait aussi qu’il fallait étudier nos joueurs et comprendre ce qu’ils pouvaient faire et l’utiliser contre les adversaires. Nellie se moquait de ce que les gens ne pouvaient pas faire. Il trouvait ce qu’un joueur pouvait faire et s’en servait ensuite ».

Héritiers de ces expérimentations, les Suns actuels peuvent ainsi parfois aligner Goran Dragic, Isaiah Thomas, Eric Bledsoe, Gerald Green et P.J. Tucker en même temps. Soit trois meneurs, un arrière et un ailier…

Mike D’Antoni, l’accélérateur de particules

Comme Doug Moe et Don Nelson, le but de Mike D’Antoni était de déséquilibrer la défense adverse. Pour le premier, cela passait par un jeu de passe incessant tandis que le second multipliait les duels déséquilibrés et les combinaisons inhabituelles. Pour Mike D’Antoni, il s’agissait de frapper vite et fort.

Avec quelques bases simples, il pensait ainsi pouvoir profiter des sept premières secondes de la possession (les fameuses « 7 seconds or less ») pour créer des décalages et de bons tirs.

L’ex-coach de Phoenix a surtout introduit le pick-and-roll comme l’arme de destruction massive de la NBA, entourant le duo Steve Nash – Amar’e Stoudemire de shooteurs pour créer l’une des attaques les plus prolifiques de l’histoire. Et si l’utilisation de plus en plus importante du tir à trois points était déjà en cours, son système de jeu a accéléré les choses, faisant comprendre aux autres franchises à quel point le tir de loin était précieux dans le basket moderne.

Les innovateurs défensifs

Il est plus compliqué de retracer l’évolution défensive en NBA, qui reste une ligue où tout le monde s’étudie et se copie. Dès qu’une stratégie est mise en place et qu’elle fonctionne, elle est ainsi rapidement utilisée par d’autres équipes.

Depuis que la NBA autorise la défende de zone, en 2002, Rick Carlisle est par exemple celui qui semble le mieux l’utiliser, s’en servant notamment lors des Finales 2011 pour gêner LeBron James et les attaquants du Heat. Ces dernières années, le Heat utilisait de son côté l’une des « strong-side defense » (défense qui se concentre sur la zone de jeu où est le ballon) les plus agressives qu’on ait eu l’occasion de voir.

Mais l’évolution la plus marquante de ces dernières années est sans doute la fameuse « ICE » de Tom Thibodeau. Pour contrer le pick-and-roll, de plus en plus présent dans la ligue, l’ancien assistant de Doc Rivers à Boston a popularisé une réponse aujourd’hui presque universellement répandue. Auparavant, l’intérieur qui défendait sur le joueur qui posait l’écran devait ralentir l’extérieur adverse avant que son partenaire ne revienne sur son joueur. Entretemps, le poseur d’écran pouvait rouler vers le cercle et demander l’aider d’un troisième joueur. C’est cette aide que la défense « ICE » élimine.

En criant « ICE », l’intérieur avertit son coéquipier d’un écran à venir. L’extérieur qui défend se place alors pour empêcher la prise de l’écran et rabattre le porteur du ballon vers l’intérieur. Cela offre un duel favorable puisqu’un meneur se retrouve alors face à un pivot, plus lent, mais cela ne crée pas de problèmes dans la rotation.

Forbes raconte également comment le légendaire Jack Ramsay avait tenté d’introduire la pression tout-terrain dans la ligue en 1968. Alors que la tactique faisait des merveilles en NCAA, le coach l’avait appliqué avec les Sixers, qui venaient de perdre Wilt Chamberlain. À la surprise générale, cela fonctionna et Philadelphia termina deuxième de la conférence Est, avec 55 victoires. Le problème, c’est que les joueurs étaient complètement épuisés et se firent écraser par les Celtics (1-4) lors du premier tour des playoffs.

Durant le reste de sa carrière en NBA, Jack Ramsay rangea donc sa pression tout-terrain au placard.

« Les fous commencent les révolutions, les sages les finissent »

À part Red Auerbach (qui officiait lors des premières années de la ligue), les grands innovateurs n’ont donc pas remporté de titre en NBA. Doug Moe, Don Nelson et Mike D’Antoni ne sont en effet pas passés loin mais ils étaient peut-être trop puristes. Finalement, ce sont d’autres qui ont terminé leurs révolutions.

Plus pragmatiques, Erik Spoelstra et Gregg Popovich ont ainsi adapté le « small ball » et le jeu sur pick-and-roll aux effectifs de Miami et San Antonio. Aujourd’hui, c’est peut-être dans les bureaux que se trouvent les grands innovateurs. À Houston, le GM Daryl Morey représente le chef de file du « Moneyball », où la construction des équipes se base sur des statistiques avancées et la quête de l’efficacité.

Du côté des Sixers, le GM Sam Hinkie a lui lancé un chantier sur plusieurs années. Une reconstruction extrêmement agressive qui agace beaucoup de monde. Mais c’est encore une autre histoire…

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