Spurs – Lakers : Nick Young vole la vedette à Kobe Bryant et Tim Duncan

Michael Jordan peut dormir tranquille encore une soirée. Kobe Bryant n’a pas marqué les 31 points nécessaires pour devenir le troisième meilleur marqueur de l’histoire. Il s’est arrêté à 22 points, malgré une prolongation, mais il a préféré faire tourner la balle en fin de rencontre.

Un choix qui a, en partie, permis aux Lakers de réussir l’un de leurs meilleurs matches de la saison face aux champions en titre (110-112). Les Spurs avaient eux aussi un vétéran au sommet avec Tim Duncan, mais pour mettre tout le monde d’accord, c’est Nick Young, le bien nommé, qui a conclu les débats.

La colère de Popovich

La soirée avait mal commencé pour les Lakers. Dominée très rapidement avec un 10-0, la formation californienne a mis quelques minutes à entrer dans sa rencontre. Bryant a marqué les premiers points et c’est Young, en sortie de banc, qui a lancé les Lakers véritablement. Les Spurs perdent des ballons (7 dans le quart-temps), ce qui provoque la colère de Gregg Popovich. Le match s’équilibre, et Bryant pointe déjà à 9 points (25-25).

L’arrière commence alors à faire circuler la balle pour profiter d’un Young incandescent. « Swaggy P » est, comme toute son équipe, très adroit. Les deux joueurs ont bien fait de s’expliquer à l’entraînement, car leur connexion fait la différence en deuxième quart-temps (50-54). Bryant ne force pas grand chose, et ainsi, il n’y a pas de déséquilibre dans le jeu de Los Angeles.

Tim Duncan dépasse Jerry West

Dans le jeu, les Lakers ne défendent toujours pas de manière efficace mais offensivement, c’est fluide, agréable à regarder. Les mouvements et les passes sont effectués dans un rythme qui dérangent les Spurs. Les champions défendent bien leur panier, mais pas les couloirs de pénétration ni les zones périphériques. Tim Duncan devient le 18e meilleur marqueur de l’histoire devant Jerry West. Les médias étaient concentrés sur Bryant et Michael Jordan, mais « Dream Tim » réussit lui aussi un match pour l’histoire (75-86). 19 points et 18 rebonds pour Duncan, contre 22 points, 9 passes et 5 rebonds pour Bryant. Les papys font de la résistance.

Kobe en mode meneur

En dernier quart-temps, Bryant a Jordan en ligne de mire. Il lui manque 11 points, mais comme les Spurs vont le doubler sur les situations de pick-and-roll, l’arrière va privilégier les passes. Un bonne tactique, qui prouve qu’il n’avait pas envie de battre le record à tout prix. En face, Manu Ginobili inscrit 13 points pour faire revenir les Spurs. Byron Scott avait décidé de finir sa partie sans meneur, avec Bryant en leader. Seulement, les derniers possessions sont très mal gérées et les Lakers encaissent un terrible 8-0 en une minute ! On part en prolongation. Bryant continue d’être meneur, de tenir la balle, et les Lakers continuent de perdre des ballons importants.

À 10 secondes de la fin, ils sont embarqués dans une possession qui va se terminer avec un shoot très lointain. Young envoie et marque pour donner deux points d’avance. Un shoot incroyable, compliqué, mais qui résume son match : magnifique d’adresse. Ginobili a la balle de match à 3-pts, mais l’Argentin se manque. Bryant et Duncan termine la rencontre par une embrassade, les deux légendes du XXIe siècle ont réussi des superbes matches, face à l’histoire. Les Lakers l’emportent 112-110mais Bryant n’a pas réussi la performanc attendue par toute la ligue. Il battra le record de Jordan dimanche contre les Wolves. Cigare à la bouche, Michael peut encore profiter de son week-end sur le podium. Ce sera son dernier.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.