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Portrait | Charles Barkley, le provocateur au grand cœur

NBA — Ailier-fort de petite taille, extrêmement puissant et athlétique, élu MVP en 1993, « Sir » Charles Barkley (60 ans aujourd’hui) n’a jamais gagné de titre, mais il fait toutefois partie des meilleurs joueurs de son époque.

Rares sont les sportifs qui marquent l’histoire de leur discipline sans remporter le moindre titre avec leur équipe. Charles Barkley, dont on fête aujourd’hui le 60e anniversaire, fait pourtant partie de ce club.

Ses actions éclatantes et ses déclarations fracassantes ont contribué à l’extrême popularité du basket US dans les années 1990. Devenu consultant TV par la suite, celui qui se faisait surnommer « Sir Charles » continue de faire parler de lui. Par ses provocations, évidemment…

Au début de la décennie 1990, ce type qui se plante sur les noms des joueurs et de leurs équipes était certainement le meilleur basketteur professionnel du monde. Bien sûr, Michael Jordan plane trois gratte-ciels au-dessus, mais Charles Barkley est le plus complet. Dixit les spécialistes américains qui sont nés avec un œil basket et des tableaux statistiques à la place du cœur…

« Chuck », c’est la noblesse des bas quartiers de Leeds, en Alabama. Dans le Sud profond. Là, quand tu es noir, tu as tout faux dès le départ… La chance du bonhomme est d’avoir eu des muscles et de la matière grise pour s’en sortir.

« Ce type est unique. Sa musculature exceptionnelle, sa détente vertigineuse et son mental d’acier en font un joueur hors du commun ». Pat Riley, alors coach des Knicks, n’avait pas de superlatifs assez forts pour qualifier le phénomène.

Julius Erving, légende du basket américain et père spirituel de Michael Jordan, en remettait une couche : « Si je devais constituer une équipe, je la bâtirais sans aucun doute autour de Charles. »

La quête désespérée du titre

Au début des années 1990, Phoenix se frotte les mains. Sur le terrain, Charles Barkley intimide ses adversaires, il les affame par ses prises de balle, il régale le public par ses prises de risques.

Autre qualité remarquable : dans les moments chauds, « Sir Charles » est tout le contraire d’un froussard qui tente de se cacher, car il est plutôt de ceux sur lesquels on peut compter. « Tout ce que je veux, c’est gagner. Je rêve du titre NBA. Il ne se passe pas un jour sans que j’y pense. Je le gagnerai ou je mourrai en essayant de le remporter. Ma force, c’est d’être capable de faire des choses impossibles pour les autres. »

À l’époque, il commence à en avoir marre de courir après ce fameux titre. En quittant Philadelphie en 1992 pour rejoindre les Suns, Charles Barkley pense mettre toutes les chances de son côté. Après huit années passées chez les Sixers, il s’est décidé : les éliminations précoces c’est terminé, les engueulades avec les propriétaires et les entraîneurs aussi.

Sa priorité absolue était de rejoindre une grande équipe pour retrouver son pote Michael Jordan au stade des Finals. À lui seul, l’ailier-fort a complètement changé la mentalité d’une formation qui avait trop souvent tendance à craquer dans les rencontres décisives. Hélas, il ne put rien contre « His Airness » lors des Finals 1993.

« Avec ses prolongations, le Game 3 a été le plus grand match de l’histoire du basket. Je me fous de savoir qui a gagné ou perdu. On a tout donné. C’est ce que les gens attendent, non ? »

Charles Barkley n’en pouvait plus, mais il a quand même capté 19 rebonds ce soir-là. Malgré deux victoires au Chicago Stadium, Phoenix dut s’incliner. Grosse déception qui poussa Charles à annoncer sa retraite. Mais, une fois remis de ses émotions, il est de retour sur les parquets US.

Une grande gueule inoubliable

Interlocuteur préféré des journalistes, « Chuck » trouve toujours la phrase choc qui fera hurler de rire ou parfois de fureur toute l’assistance. Il est une star et il parle en star, mais il a surtout la réputation d’être une grande gueule.

Lors des conférences de presse des Jeux olympiques de Barcelone, en 1992, tout le monde s’est régalé avec ses petites phrases comme : « La seule équipe capable de nous battre est l’équipe féminine des États-Unis ».

Avant un All-Star Game, il lançait : « Je n’avais jamais réalisé que l’on pouvait réunir autant de mecs aussi laids dans un même endroit… »

Autre perle : « Moi, je n’ai pas volé mon argent aux Sixers. J’ai joué avec des gars qui avaient besoin de porter un masque pour aller chercher leur chèque. »

Rick Mahorn, son ex-coéquipier à Philadelphie, cassait pourtant les idées reçues : « Charles se fait passer pour un branleur mais il est tout le contraire ». Puis l’intéressé d’assurer : « On croit que je me fous de tout mais je ne suis pas un clown. Je suis souvent contre le système et ça dérange les gens. La vérité n’est, paraît-il, pas toujours bonne à dire. »

Michael Jordan appréciait d’une certaine façon sa franchise : « Charles ne tient jamais sa langue. Il dit ce que les autres n’osent pas dire. » Et son ami de reprendre : « Je suis même un exemple pour les gosses, car je ne connais que le travail pour réussir. »

Aussi doué que turbulent

Provocateur sur le terrain, Charles Barkley l’est encore plus en salle d’interview. Son arrogance ne l’a pas toujours servi car, après une dispute mémorable, Bobby Knight ne le sélectionna pour les Jeux olympiques de 1984 à Los Angeles, alors qu’il méritait objectivement sa place dans l’effectif.

Par le passé, « Sir Charles » se retrouva plusieurs fois mêlé à des bagarres, se fit arrêter pour excès de vitesse, alors qu’il était en possession d’une arme. Dès qu’une ânerie se prépare, vous pouvez être sûr qu’il n’est pas très loin. Il est aussi le champion des amendes et des prises de bec avec les arbitres, mais cela fait partie du personnage, impertinent mais aussi très intelligent.

« Pendant toutes ces années, j’ai insulté mes coéquipiers et les dirigeants de Philadelphie. Je me suis battu avec d’autres joueurs. J’ai insulté les Blancs, les Noirs, les féministes. Si j’ai oublié quelqu’un, prière de lever la main ! »

Un extrait de « Outrageous », sa biographie : « Charles ? C’est comme votre petit frère. Il fait des conneries tout le temps. Vous avez envie de lui foutre une baffe mais vous l’aimez bien quand même », dixit Michael Jordan.

David Robinson, lui, explique qu’il est carrément plié en deux dès que Charles Barkley commence à l’ouvrir… Mais au-delà de ses incartades, c’est avant tout un homme au grand cœur. Anecdote : l’ami Charles entend parler d’un de ses fans en Floride qui en a ras-le-bol des études et qui veut quitter son bahut. Pas question de le laisser faire cette bêtise : « Chuck » prend son téléphone et lui parle pendant plus de 30 minutes pour le convaincre de continuer à suivre les cours au collège.

« Aider les mômes, ça doit être notre principal moteur dans la vie », expliquait-il. « Leur bonheur vaut tout l’or du monde. Il est irremplaçable. »

Surtout celui de son jeune frère paralysé. « Je fais tout pour l’aider mais c’est parfois très dur. Parfois, ça me file le bourdon. Ça ne dure pas vraiment longtemps. Rien ne peut réussir à me détruire. »

Peur de personne

Sur le parquet, il souffle comme un bœuf, transpire de partout, pousse comme un buffle, joue des coudes, hurle, chambre, râle… Mais à l’arrivée, c’est toujours lui qui ressort avec le ballon.

Souvenez-vous : All-Star Game d’Orlando en février 1992. Dikembe Mutombo, le rookie de Denver, vient de faire ses grands débuts au match des étoiles. « Sir Charles » approche pour aller dunker, Mutombo le guette. Mais rien à faire, son adversaire lui écrase un terrible dunk sur la tête ! « Deke » se retrouve même le cul par terre…

Ce genre de duel, Charles Barkley en vit tous les soirs. Shaquille O’Neal ne lui fait pas peur et il aurait même tendance à le surmotiver, alors que l’on se souvient tous de son début de baston avec le « Shaq »…

Voilà pourquoi il se retrouve dans le gotha du basket mondial et continue d’aller tester la solidité des cercles en dunkant sur tout ce qui bouge. Bien qu’handicapé par de méchantes douleurs au dos, il a réussi à mener les Suns le plus loin possible dans le tableau final en 1994, mais Hakeem Olajuwon et les Rockets lui ont barré la route du paradis en demi-finale de conférence.

« Chuck » se dit que ce sera pour bientôt et il finira même par rejoindre Olajuwon à Houston, accompagné de Scottie Pippen. S’il ne gagnait jamais un titre, ce serait une grande injustice. Il aurait énormément de mal à le supporter…

Mais il devra pourtant vivre avec jusqu’à la fin de ses jours et Draymond Green le lui a cruellement rappelé il y a quelques temps.

Carrière

— 16 saisons, 1 073 matchs en saison régulière et 123 matchs en playoffs
— Trois équipes (Philadelphie, Phoenix, Houston)

Saison régulière : 22.1 points, 11.7 rebonds, 3.9 passes, 1.5 interception, 0.8 contre
Playoffs : 23.0 points, 12.9 rebonds, 3.9 passes, 1.6 interception, 0.9 contre

Palmarès

Champion olympique : 1992, 1996
MVP : 1993
MVP du All-Star Game : 1991
All-Star : 1987, 1988, 1989, 1990, 1991, 1992, 1993, 1994, 1995, 1996, 1997
All-NBA First team : 1988, 1989, 1990, 1991, 1993
All-NBA Second team : 1986, 1987, 1992, 1994, 1995
All-NBA Third team : 1996
All-Rookie team : 1985

Charles Barkley Pourcentage Rebonds
Saison Equipe MJ Min Tirs 3pts LF Off Def Tot Pd Fte Int Bp Ct Pts
1984-85 PHL 82 29 54.5 16.7 73.3 3.2 5.3 8.6 1.9 3.7 1.2 2.6 1.0 14.0
1985-86 PHL 80 37 57.2 23.0 68.5 4.4 8.4 12.8 3.9 4.2 2.2 4.4 1.6 20.0
1986-87 PHL 68 40 59.4 20.2 76.1 5.7 8.9 14.6 4.9 3.7 1.8 4.7 1.5 23.0
1987-88 PHL 80 40 58.7 28.0 75.1 4.8 7.1 11.9 3.2 3.5 1.3 3.8 1.3 28.3
1988-89 PHL 79 39 57.9 21.6 75.3 5.1 7.4 12.5 4.1 3.3 1.6 3.2 0.9 25.8
1989-90 PHL 79 39 60.0 21.7 74.9 4.6 6.9 11.5 3.9 3.2 1.9 3.1 0.6 25.2
1990-91 PHL 67 37 57.0 28.4 72.2 3.9 6.3 10.2 4.2 2.6 1.6 3.1 0.5 27.6
1991-92 PHL 75 38 55.2 23.4 69.5 3.6 7.5 11.1 4.1 2.6 1.8 3.1 0.6 23.1
1992-93 PHX 76 38 52.0 30.5 76.5 3.1 9.1 12.2 5.1 2.6 1.6 3.1 1.0 25.6
1993-94 PHX 65 35 49.5 27.0 70.4 3.1 8.1 11.2 4.6 2.5 1.6 3.2 0.6 21.6
1994-95 PHX 68 35 48.6 33.8 74.8 3.0 8.1 11.1 4.1 3.0 1.6 2.2 0.7 23.0
1995-96 PHX 71 37 50.0 28.0 77.7 3.4 8.1 11.6 3.7 2.9 1.6 3.1 0.8 23.2
1996-97 HOU 53 38 48.4 28.3 69.4 4.0 9.5 13.5 4.7 2.9 1.3 2.7 0.5 19.2
1997-98 HOU 68 33 48.5 21.4 74.6 3.5 8.1 11.7 3.2 2.8 1.0 2.2 0.4 15.2
1998-99 HOU 42 36 47.8 16.0 71.9 4.0 8.3 12.3 4.6 2.1 1.0 2.4 0.3 16.1
1999-00 HOU 20 31 47.7 23.1 64.5 3.6 6.9 10.5 3.2 2.4 0.7 2.2 0.2 14.5
Total   1073 37 54.1 26.6 73.5 4.0 7.7 11.7 3.9 3.1 1.5 3.1 0.8 22.1

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.

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