À bientôt 32 ans, Mo Williams est le vétéran des Wolves. À l’aube de sa onzième saison NBA, le meneur affiche un pedigree de 758 matchs joués, dont 49 en playoffs, un All-Star Game (en 2009), 13,3 points avec un soyeux 38,5% derrière l’arc et 4,9 passes de moyenne par match. À Minneapolis, c’est simple, il n’y a pas plus expérimenté. De quoi lui attirer quelques plaisanteries sur son âge et ses jambes qui commencent à se faire lourdes.
« Je sais, » concède t-il au Star Tribune. « Je le savoure, je l’accepte. Je cours aux côtés de ces jeunes mecs toute la journée. Tant que je continuerai ainsi, je ne serai pas vexé qu’on m’appelle vieil homme. J’ai tout connu, les mauvaises équipes, les bonnes. J’ai été dans de très bonnes équipes. J’ai été le troisième gars du banc qui joue de temps en temps et j’ai été titulaire, puis All-Star. Chaque expérience que les gars vont connaître, je l’ai déjà expérimentée en quelque sorte. »
Flip Saunders : « Il pourra être coach »
Après tout, la situation n’est pas vraiment inédite pour lui qui était déjà un des Blazers avec le plus de bouteille la saison passée. C’est d’ailleurs son niveau de jeu en relais de Damian Lillard qui a conduit Flip Saunders à le signer pour couver Ricky Rubio et Zach LaVine.
« Il fait partie de ces gars comme Chauncey Billups qui, quand il le voudra, pourra être un coach dans cette ligue », confie le coach et président des Timberwolves.
Habitué à conseiller ses coéquipiers, Mo Williams ne voit aucun inconvénient à ce rôle.
« Ce n’est pas une transition, » poursuit-il. « C’est simplement ma personnalité. Je pense que c’est une des raisons pour laquelle Flip m’a appelé cet été. Ce n’est pas quelque chose que j’essaye de faire, cela vient naturellement. Je ne veux pas en parler car vous allez tous penser que je vais me retirer après cette année. J’ai encore quelques années devant moi, mais évidemment, beaucoup de coaches le pensent en raison de mon caractère. L’été, je coache moi-même mes équipes AAU. Je les entraîne. C’est une passion. Quand mes jambes me diront que je ne peux plus et que des gars comme Zach ou Andrew (Wiggins) continueront d’arriver, je commencerai probablement à coacher. »
Engagé afin d’amener plus de constance et de concentration en fin de match, l’ex-coéquipier de LeBron James à Cleveland sera également un membre important dans le vestiaire. Huitième équipe la plus jeune de la ligue, Minnesota aura bien besoin de la science de sa recrue estivale.