Interview Gerald Green : « La limite d’âge en NBA est hypocrite »

Le débat fait rage en ce moment en NBA au sujet du possible changement de la règle dite du « one and done ». Faut-il autoriser les joueurs à faire le grand saut dès le lycée ? Doit-on passer à deux, voir trois saisons obligatoires en NCAA ? Ou bien faut-il garder en l’état la règle actuelle ? Tel sera l’un des premiers grands chantier du règne d’Adam Silver, le nouveau commissioner de la NBA.

Nous avons posé cette question à l’arrière des Suns Gerald Green, l’un des principaux joueurs visés lors de l’instauration de cette règle en 2006. En effet, l’objectif de la NBA était d’éviter de voir arriver en son sein des joueurs de talent mais bien trop jeunes et non préparés aux joutes de la ligue professionnelle. Superstar au lycée, Green avait donné son accord à l’université d’Oklahoma State avant de se rétracter et de se présenter à la Draft sans passer par la case NCAA. Attendu dans le Top 5, sa cote a finalement dégringolé et il s’est retrouvé pris en dix-huitième position par les Boston Celtics. Le début d’une carrière de globe-trotter.

En effet, entre 2005 et 2014, Green a posé ses valises dans treize équipes différentes, en NBA bien sûr, mais aussi en D-League, en Russie et même en Chine. Il lui aura fallu attendre 2012 et un passage remarqué à New Jersey pour enfin s’installer durablement chez les pros. Pourtant, le Texan ne regrette rien et pense que les joueurs devraient être libres de se présenter à la Draft dès qu’ils le souhaitent.

« Cette règle est une belle hypocrisie. Les joueurs devraient avoir la liberté de choisir quand et comment ils veulent arriver en NBA » nous a-t-il confié avant le match entre les Suns et les Wizards à Washington.

Son parcours chaotique ne semble pas l’avoir fait changer d’avis sur la question et il reste persuadé que sa candidature à la Draft en 2005 était la meilleure des options.

« Des regrets ? Aucun. Je vais vous dire une chose. Il n’y a aucune ligue au monde où l’on apprend plus de choses et l’on progresse plus qu’en NBA. C’est la vérité. Les meilleurs joueurs et coachs du monde sont ici. Même sans jouer, l’expérience acquise est inestimable ».

Si certains n’ont pas vraiment d’avis tranché sur la question, on ne peut pas dire que ce soit le cas de l’ancien vainqueur du Slam Dunk Contest, farouche opposant à la règle du « one and done »…