Après six saisons de Big Three où ils ont tout connu et gagné le titre, les Celtics sont en reconstruction. Comme en 2006-2007, qui reste la pire saison des Celtics en 18 ans (24 victoires, 58 défaites).
À l’époque, Danny Ainge avait tout chamboulé pour faire venir Ray Allen et Kevin Garnett. Aujourd’hui, il juge que son équipe est dans de meilleures conditions pour reconstruire.
« Je pense que nous sommes en meilleure position. C’est similaire aussi. On avait beaucoup de jeunes joueurs, comme Al Jefferson. Si on a réussi à faire venir KG, c’est grâce à Jefferson. On a aussi de nombreux tours de draft », rappelle-t-il au Boston Globe.
Le président des Celtics, Rich Gotham, va dans le sens de son GM. Il est heureux du travail accompli cette saison.
« On a 10 tours de draft sur les cinq prochaines saisons. On a réussi à garder de la place dans notre salary cap pour saisir des opportunités. De plus, nos jeunes joueurs se sont bien développés cette saison. Si on juge notre saison, on a réussi sur ces trois tableaux. Je pense même que nous sommes en meilleure position que l’an passé, même si le bilan ne le reflète pas. »
Reconstruire dans le temps ou construire sur un coup ?
Pour Gotham, les Celtics ont réuni les conditions nécessaires pour reconstruire dans le temps. Et, ainsi, ne plus être dans la situation d’urgence de 2007.
« Il faut être patient. Le transfert de Garnett ne s’est pas fait en une nuit. Il a fallu du temps, pour réunir des choix de draft, des jeunes talents et une concordance des salaires. On a aligné ces trois choses pour nous mettre dans cette position. Il ne faut pas oublier que chaque décision a un coût. »
Si on suit le raisonnement des dirigeants celtes, Boston a déjà réuni toutes les conditions pour refaire un coup semblable à celui de l’arrivée du Big Ticket. Ils ont la star isolée, Rajon Rondo, qu’il faut entourer, comme Paul Pierce à l’époque, des jeunes joueurs comme Jeff Green, Jared Sullinger ou Avery Bradley et des choix de draft à déborder.
Rajon Rondo, le « franchise player »
Boston va-t-il retenter de construire, dès cet été, une équipe capable de jouer le titre pour la saison prochaine, ou plutôt privilégier une reconstruction autour des jeunes et de son meneur de jeu All Star qui va prendre quelques saisons avant de devenir compétitif ? On devrait avoir une idée de la réponse avec la draft en juin prochain.
En attendant, deux observations s’imposent : Rondo semble être la pierre angulaire de Boston pour les prochaines années, et Boston n’aura mis qu’une saison après le départ de ses légendes pour se mettre dans des conditions intéressantes pour l’avenir.