Dirk Nowitzki – Kevin Durant : le duel de géants

Quand deux superstars s’affrontent dans un spectacle digne des playoffs, cela donne des statistiques, des actions clutch, une prolongation, mais surtout un superbe match.

Avec 32 points, 10 rebonds et 6 passes, Dirk Nowitzki est sorti vainqueur de son duel de poids lourds contre Kevin Durant et ses 43 points. Les deux joueurs ont offert un combat de tous les instants, avec des coéquipiers très en forme. Mais les Mavericks ont mieux géré les moments importants (129-118). Une victoire essentielle pour reprendre la 8e place à l’Ouest, tandis que le Thunder laisse filer les Spurs en tête de la conférence Ouest.

Deux équipes très proches

Ils ont aussi bien défendu sur Kevin Durant, pendant quelques minutes seulement. Car même limiter l’ailier d’Oklahoma City est devenu très compliqué. Avec son compère Russell Westbrook, ils rendent la vie dure à la défense des Mavericks qui manque d’impact individuellement pour empêcher le meneur de pénétrer. Mais Westbrook est aussi un gros consommateur de ballon et il en perd cinq en huit minutes, ce qui plombe un peu le Thunder (28-24). Face aux deux « affreux », Dallas reste dans le match avec ses shoots à 3-pts. À la pause, Durant affiche déjà 20 pts et une impression, toujours aussi incroyable, d’être facile dans toutes les situations (59-60).

Les fines gâchettes de l’Ouest

Après la pause, Dirk Nowitzki décide de passer l’offensive, et de ne plus être dans la réaction. L’Allemand aide Dallas à passer devant avec un 11-0. Les trois All Stars entrent dans un concours de shoots, en mode Far West. Ça shoote plus vite que l’adversaire. Le match est offensif, l’adresse est présente (84-89). On ne peut pas regretter les 41 ballons perdus, car le jeu appelle la faute et avec un tel rythme, il est logique d’avoir du déchet. Serge Ibaka, plombé par les fautes, ne peut que regarder du banc le show Nowitzki. Durant défendra même sur le MVP 2007, mais il prendra deux paniers sans ne rien pouvoir faire.

« J’étais déçu par mon dernier match (ndlr : 2/12 aux tirs face aux Nets), et je voulais rebondir » expliquera Nowitzki. « J’étais trop hésitant, et il fallait que je me libère. C’est ce que j’ai fait, et on a vécu un match de folie. »

De plus, Monta Ellis a réussi un gros boulot pour mettre Dallas en position de gagner le match. Il a aussi connu quelques ratés. Tout comme Westbrook, qui a multiplié les ballons perdus et les pénétrations sans maîtrise. Mais le garçon sent le basket et a du talent dans les mains, c’est lui qui vient intercepter le ballon dans le dos de Nowitzki. Durant pense alors assassiner Mark Cuban avec son shoot à 3-pts mais Jose Calderon répond et les deux équipes partent en overtime (111-111).

Westbrook mis sur le banc en prolongation

Scott Brooks va alors se passer de son meneur pendant trois minutes. Un choix contestable mais compréhensible quand on voit qu’il a perdu 8 ballons en 33 minutes, mais avec ses qualités, difficile de faire l’impasse. Tout le paradoxe de Westbrook est résumé dans cette situation. En attendant, le Thunder coule pendant ses instants si cruciaux. Nowitzki vient conclure l’affaire d’un shoot à 3-pts où il laisse exploser sa hargne. Il inscrit 7 points dans la prolongation et Dallas s’impose 128-119. Les 43 points de Durant n’auront donc pas suffi face à l’énorme match de Dirk mais aussi de toute l’équipe de Dallas.

« Je suis fier de mes joueurs et de notre prestation. Je ne peux rien leur reprocher » confiera Scott Brooks après la rencontre.

La fin de match sera hachée par les nombreux visionnages des arbitres, mais le match était déjà plié, ce qui a seulement tué le rythme de cette rencontre absolument fantastique. Déjà par deux fois, des problèmes d’affichage du chrono ont suspendu le match comme si le temps ne voulait plus s’écouler dans ce match si intense, si beau.

Si les Mavs font l’effort suffisant pour accrocher les playoffs (ils sont 8e à égalité avec le 7e, Memphis), espérons qu’ils accrochent cette septième place pour tomber sur le Thunder. Ces deux équipes, et les fans, méritent une série de playoffs pour s’expliquer plus longuement. Pour notre plus grand plaisir.

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