Débat du jour : que se passe-t-il à San Antonio ?

Après une intersaison plus que réussie (arrivées de Richard Jefferson et Antonio McDyess ; steal de DeJuan Blair), bon nombre d’observateurs imaginaient San Antonio titiller à nouveau les sommets. Mais voilà, après 11 matches, le constat est plutôt cinglant : les Spurs présentent un bilan négatif avec 5 victoires pour 6 défaites.

S’agit-il d’un simple raté à l’allumage, ou le mal est plus profond ?

C’est notre débat du jour.

Premier élement de réponse, l’instabilité. Depuis le début de la saison régulière, le coaching staff a été incapable de trouver un 5 majeur digne de ce nom, et régulier.

Jonglant entre Bogans, Ginobili et Finley au poste d’arrière, Pop continue de tâter le terrain. La blessure d’El Manu pose à nouveau un problème : va-t-il pouvoir tenir la saison sans blessure majeure ? Faut-il l’économiser au maximum afin qu’il arrive frais et dispo pour les playoffs ?

Pour notre part, l’option Finley n’est pas viable car cette fois-ci, le poids des ans semble avoir rattrapé ce bon Mike.

Keith Bogans, recruté cet été nous semble une piste intéressante. A 29 ans, l’ancien Buck offre un profil défensif à la Bruce Bowen, important à l’heure où les Spurs souffrent énormément en défense.

De manière plus générale, depuis l’an dernier, la forteresse Spurs n’est plus imprenable (17eme défense de la NBA actuellement !). De plus, San Antonio souffre à l’intérieur. Leur jeu a toujours été basé sur Duncan comme pilier du jeu intérieur . Or à 33 ans, Tim n’a plus la vitesse d’exécution et sa fluidité d’antan. Le recrutement de McDyess est certes un plus mais Dice a du mal à s’acclimater au système de Pop. Le rookie Dejuan Blair, véritable steal de la draft et fort d’une présaison plus que convaincante, souffre énormément depuis le début de la saison. Avec 6pts et 5 rebonds de moyenne en 16min de moyenne, on attend forcément plus d’un tel phénomène physique.

Tous ces exemples tendent à prouver que Pop n’a pas de rotation fixe depuis le début de la saison.

Autre élément de réponse, cause directe ce qui précède, les blessures. Il faut reconnaître que San Antonio n’a pas été épargné par les pépins. TP est blessé suite à une blessure à la cheville, et il a déjà raté 4 matches. Manu va manquer 1 semaine de plus, et Tim Duncan a aussi loupé deux rencontres.

Il est clair qu’il est délicat de trouver un équilibre d’équipe avec toutes ces blessures. C’est la justification numéro 1 pour Tony Parker :

« Il faut nous laisser du temps. Petit à petit, nous allons trouver notre rythme de croisière. J’en suis persuadé. »

Est-ce que le temps suffira aux Spurs pour retrouver les sommets ?

Tout d’abord, à l’image de Boston, les Spurs doivent prendre soin de leurs stars plutôt vieillissantes : Ginobili & Duncan à l’instar de Allen & Garnett sont sur le déclin. N’oublions pas que San Antonio et Boston possèdent la moyenne d’âge la plus élevée de la NBA avec environ 29 ans de moyenne d’âge. De plus, TP doit confirmer sa superbe saison de l’an dernier : cette année il tourne seulement à 15pts et 4 passes et nul doute qu’il doit hausser son niveau de jeu afin de permettre à San Antonio de tutoyer à nouveau les sommets.

Il faut également trouver un back up de qualité à Tony. Hill malgré un début de saison plutôt correct n’a pas la maturité pour faire tourner le deuxième cinq, voire le premier. Certes, l’associer à Tony peut-être une très bonne solution, mais en remplaçant pour mener le jeu, il souffre.

Pendant la blessure de Tony,Pop’ a aussi utilisé Roger Mason au poste de meneur mais ce dernier n’est que l’ombre du joueur de l’an passé. Alors si en plus, il n’évolue pas à son vrai poste…

D’ici 15 à 20 matches, on y verra plus clair dans le jeu des Spurs. En attendant, il faut espérer que l’effectif restera en forme et que le « Big Four » trouve enfin ses marques .