Finalistes malheureux à l’Est l’an passé, les Pacers ont ruminé leur défaite tout l’été. Surtout, ils ont à nouveau remis les mains dans le cambouis pour renforcer leur équipe. Dans cette opération remblai, Larry Bird avait une idée bien précise de qui il voulait faire venir pour solidifier son effectif.
« Dès qu’il est revenu aux affaires, Larry Bird visait Luis. Je crois même qu’il a dit que Luis était sa cible numéro 1 pour renforcer son banc. Mais il y avait beaucoup de possibilités annexes. » explique Frank Vogel au Indy Star.
Un nouveau rôle : sixième homme de luxe
Perdu à Phoenix l’an passé, le vétéran argentin se savait condamné dans la vallée de l’Arizona où les Suns étaient (et sont encore) en pleine phase de reconstruction. Dès lors, un transfert était devenu inévitable. Encore rentable avec 13 points et 7 rebonds de moyenne avec les Suns, Scola apprenait le 27 juillet dernier qu’il était envoyé aux Pacers.
« J’avais pas mal de questions parce que c’était une équipe qui jouait très bien ensemble et disposait de toutes les pièces du puzzle. Je me demandais quel allait être mon rôle dans l’équipe. Quand l’échange a eu lieu, je ne savais pas vraiment où j’allais tomber. Parfois tu es le gros morceau de l’échange et parfois tu n’en es que la contrepartie selon si l’équipe te voulait ou si l’autre équipe voulait se débarrasser de toi. »
En l’occurrence, c’était les deux cas de figure pour Scola. Voulu par Indiana et joyeusement lâché par les Suns, l’icône albiceleste partait donc pour la première fois s’installer dans la conférence Est. Toujours aussi stable, Scola joue logiquement moins cette saison derrière le duo inamovible West – Hibbert mais il apporte tout de même une belle stabilité en sortie de banc (8 points, 5 rebonds en 18 minutes). Et ses coéquipiers apprennent à apprécier sa constance.
« Il joue vraiment bien dernièrement. Il est très solide. Il sait faire des passes, prendre les rebonds, et il a bossé sur ses qualités athlétiques. Au camp d’entraînement, on avait un exercice de dunks et il avait fait un air ball sur un dunk. Maintenant, il dunke a deux ou une main. Non mais sérieusement, c’est un gros bosseur ! Il nous apporte beaucoup et il est très efficace à chaque fois qu’il est sur le terrain. » apporte Roy Hibbert.
Moins de temps de jeu, mais une chance de titre
Certainement pas le plus grand des athlètes, Scola n’en demeure pas moins un des meilleurs ailiers forts « à l’ancienne », c’est-à-dire capable de planter le tir dans le petit périmètre comme de jouer dos au panier et gratter les rebonds offensifs qui font du bien.
Dans le système Pacers qui est déjà bien rôdé, et marche au super cette saison (cf. Bilan de mi-saison), Luis Scola profite à plein de son temps de jeu réduit. Car il sait que remporter des matchs est bien plus important que faire des stats…
« Je suis plus proche de la fin que du début de ma carrière, donc pour moi, le plus important est de gagner et ici j’ai une belle chance d’y arriver. C’est un super endroit pour bosser et de fait, on gagne beaucoup de matchs cette saison. »