Les Nets, nouveaux rois de New York

Carmelo Anthony et Mike Woodson voulaient relancer la machine newyorkaise avec la réception de Brooklyn, mais ils n’ont pu que constater que celle des Nets fonctionne à plein régime, alors que la leur est enrayée.

Incapable d’exister collectivement en attaque, New York n’a pas seulement joué face à son voisin mais aussi face à son contraire : jeu en mouvement, défense organisée, spacing efficace. Les Nets jouent leur meilleur basket et ils ont écrasé les Knicks (103-80), toujours à la recherche d’un succès depuis 4 matches.

Joe Johnson et Brooklyn en mouvement

Face à la bonne défense des Nets, les Knicks n’ont pas trouvé la solution collectivement en première mi-temps. Tout les paniers ou presque arrivent après un exploit individuel et/ou un shoot extérieur. Ce manque de mouvement rend le jeu très prévisible. New York perd 7 ballons lors du premier quart-temps. Ce qui contraste avec l’excellente attaque des Nets faite d’extra pass et de spacing. Joe Johnson en profite à merveille en sanctionnant dans les corners. Il est déjà à 12 unités quand Carmelo Anthony se bat comme un diable pour faire (déjà) survivre ses Knicks avec 6 pts et 6 rebonds (16-27).

Une timide réaction

Le second quart-temps est tout aussi pénible. Les Knicks sont immobiles en attaque et toujours en retard en défense. Tyson Chandler obtient les secondes chances en allant chercher les rebonds offensifs mais cela donne rien. À la pause, Brooklyn domine de la tête et des épaules avec une prestation de très bonne qualité (38-52). Réaction attendue donc de la part des Knicks. Elle arrive avec un 12-2, mais elle est timide et fragile. Rapidement, les Nets reprennent le dessus. Andrei Kirilenko s’occupe de Melo, et l’ailier russe gêne terriblement le scoreur avec ses mains actives et son sens du placement. Heureusement, l’adresse a un peu déserté les rangs côté Brooklyn mais l’écart est toujours aussi important (55-71).

Parcours croisés

Le peu d’espoirs qu’il restait aux Knicks disparaît dès les premiers instants du dernier acte. Ils laissent les Nets prendre des positions à mi-distance, et ils sont sanctionnés. Andray Blatche s’amuse même à mettre dedans à 3-pts au buzzer. Anthony peut baisser la tête et grimacer : son équipe prend une fessée à domicile et ne sort toujours pas la tête de l’eau. Les remplaçants finissent même le match sous les « Brooklyn » du public. Le score est lourd mais logique (103-80).

À la vue de ce match, difficile de voir des différencse entre les Knicks de novembre et ceux des 10 derniers jours. Même s’ils ont des circonstances atténuantes (Stoudemire et Martin absents), le jeu collectif est toujours aussi pauvre et la défense inconstante. Dommage car Melo ne ménage pas ses efforts (26 pts et 12 prises), et ses coéquipiers devraient s’inspirer de sa gnac. À Brooklyn, en revanche, les progrès sont réels. Entre le début de saison et 2014, c’est le jour et la nuit. Il y a un vrai fond de jeu, de la cohérence, ce qui donne de très belles séquences de basket. Le Garden en est témoin.

[videopub https://www.youtube.com/watch?v=RTtuzPb8eL8]

[box boxscore_200114_nyk-bro]