L’absence de Stephen Curry ne doit pas servir d’alibi à la défaite des Warriors à San Antonio (76-64). Sans son meneur, Golden State perd son identité de jeu mais en construit une autre de subsistance, tout aussi séduisante mais plus défensive. Il aura fallu un Tony Parker encore exceptionnel dans le money time pour que les Spurs sortent de ce piège.
Il a donc refait le coup ! Auteur de quinze de seize derniers points des Spurs l’avant-veille, TP a remis le couvert. C’est lui et personne d’autre qui se charge d’inscrire les sept derniers points de son équipe dans la victoire aux forceps vendredi, pour le 28e succès consécutif à domicile contre Golden State en saison régulière.
Golden State sait défendre
Alors oui, le meneur des Bleus a manqué deux lancers à 16 secondes du terme, laissant une possession aux Warriors pour mettre fin à leur malédiction. Alors oui, sans un lay raté d’Andre Iguodala les Spurs auraient payé l’addition de leur maladresse (39%). Alors oui, comme ses coéquipiers Parker a été incapable de mettre le moindre panier lors des deux dernières minutes et trente trois secondes du match.
Alors oui, le vice-champion ressort le costard du vainqueur miraculé. Mais dans cette bataille défensive, le MVP de l’Euro 2013 a sorti le bleu de chauffe dans la sueur de ses duels de Vieux continent qu’il connaît si bien. Dans ces premières retrouvailles depuis la demi-finale de conférence de mai dernier, les deux protagonistes auront réconcilié les puristes de la balle orange avec la saison régulière NBA. Pour la cinquième fois en six matches, Golden State maintient son adversaire en dessous des 40% et confirmé sa nouvelle facette défensive.
Le banc des Spurs encore décisif
Menés de 12 points dans le premier quart temps, les Warriors de la doublure surprise Toney Douglas (21 pts et 5/9 à trois points) limitent carrément les Spurs à deux paniers dans les sept premières minutes du deuxième quart. Encore fallait-il en profiter de l’autre côté du terrain, ce que le trio Barnes-Lee-Thompson (7/25) n’a pas su faire en première mi-temps. Le cinq majeur californien (sans meneur de jeu !) n’a pas fait franchement mieux en seconde période, seul Iggy terminant à plus de 50% – mais avec seulement sept shoot tentés. Quand Bogut est son meilleur passeur, Mark Jackson sait que quelque chose ne tourne pas rond en attaque. Sans Curry, Golden State sait encore défendre, mais perd son âme offensive.
Cette cinquième victoire de la saison, San Antonio est allé une fois de plus la chercher dans le money time. Et dans le poignet magique de Parker. Kawhi Leonard a été un parfait lieutenant et le banc encore apporté son écot (30 pts, 12 rbds), à l’inverse de Danny Green, dont le cas commence à poser question.
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